S’il existe une obédience qui fait des efforts en Algérie durant tout l’été, c’est bel et bien l’obédience islamiste. Le fractionnement du MSP a donné naissance à sept partis tous d’obédience «ikhwan» et Dieu sait combien ça travaille de ce côté.
Le MSP, promoteur de la plate-forme consensuelle avec « accompagnement de l’armée », même s’il a été éconduit et par l’armée et par le duopole FLN-RND, il aura été un des trublions politiques de l’été.
Le président du MSP, Abderrazak Makri, a rencontré, après sa «déconfiture du FLN-RND», les responsables des deux formations politiques de TAJ et El-Moustakbal pour les consulter sur son initiative de « consensus national» en vue des prochaines élections présidentielles de 2019. La rencontre El Bina-Taj a été aussi marquée par l’islamisme «pur jus MSP», puisqu’aussi bien Amar Ghoul que Bengrina sont issus de l’école Mahfoud Nahnah et étaient d’anciens leaders du parti.
Il est vraisemblable que le MSP se tournera vers les partis de même obédience pour redonner vie à sa proposition politique, qui risque, si elle est définitivement écartée, de délégitimer Makri. Une initiative qui continue à diviser les partis entre ceux qui la refusent catégoriquement et d’autres qui émettent «des réserves», notamment sur la question du président. Jeudi dernier, Makri était chez son «ancien collègue» au siège du parti de TAJ. Le chef de ce dernier, Amar Ghoul, et le président de MSP, ont discuté sur les quatre principes desquels se compose l’initiative de consensus national ; «les dossiers économique, social, politique et international». À l’issue de cette entrevue, Ghoul a affiché son soutien à l’ensemble de ces propositions en émettant des réserves sur l’accompagnement par l’Armée de la période à venir.
I. M. Amine
