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LES ÉTALS ACHALANDÉS DE PRODUITS DE BASE ET LES PRIX ONT BAISSÉ : Les fruits de la loi anti-spéculation

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Le marché national a connu ce dernier mois une pénurie de produits de larges consommation, tels l’huile de table, la farine et la semoule ainsi qu’une augmentation des prix des fruits et légumes. Un état de fait qui a mis le pouvoir d’achat du simple citoyen à rude épreuve, tant les prix se sont envolés.

C’est ce qui a poussé les autorités à prendre des mesures rigoureuses à l’encontre des spéculateurs. À présent, ces efforts commencent à porter leurs fruits. C’est ce qu’ont d’ailleurs affirmé, les citoyens que nous avions rencontrés hier matin lors d’une virée à Alger. « Cela fait deux semaines que je cherche une bouteille d’huile, aujourd’hui je trouve qu’il y a de toutes les marques», a affirmé Amina, femme au foyer. Quant aux prix affichés elle dira qu’elle a observé une baisse remarquable notamment des produits nécessaires telle la semoule qui est selon elle « indispensable dans sa cuisine ». «Les prix actuels sont à la portée des revenus moyens. Le sac de semoule de 10 kg est proposé désormais à 1000 dinars au lieu de 1 500 dinars et 1 800 dinars » reconnaît-elle. Également, le marché des fruits et légumes a connu de son côté une baisse dans les prix après que la courgette était cédée dans les jours passés à 180-200 DA, les navets et la pomme de terre à 100 DA, la tomate pas moins de 140 DA. À Bouchaoui à l’ouest d’Alger la courgette est cédée à 100 DA, les navets, les carottes, et les concombres affichent 50 DA, tandis que la pomme de terre est cédée à 80 DA et la tomate à 100 DA. En revanche, les prix de la viande rouge et blanche demeurent excessivement chers, la viande rouge entre 1800 et 2 400 le kg et le poulet entre 330 et 420 dinars/ Kg. Ainsi, les œufs restent hors de portée comme l’a affirmé Salah retraité et père de trois enfants. « Ces jours-ci, on ne se permet plus une omelette, un œuf est à 20 DA c’est exagérant », confit-il, en ajoutant «sans parler de la viande rouge et du poulet, c’est un luxe pour le simple citoyen », regrette-t-il, tout en appelant les autorités à réagir et trouver des solutions à cette réalité qui devient « insupportable » pour les moyens revenus.

La spéculation, un crime organisé transnational
Il est important de savoir, que l’État a fait de la lutte contre la spéculation l’une de ses priorités. Notant que cela se traduit par la promulgation, début 2022, du texte de loi relative à la lutte contre la spéculation illicite dans l’objectif de réprimer les spéculateurs et préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Stipulant « tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises ou des billets de banque de manière directe ou indirecte ou par le bais d’intermédiaire ou le recours à des moyens électroniques ou toutes voies ou moyens frauduleux quelconques ». Ce texte de loi prévoit l’application de peines sévères contre les personnes impliquées dans ces crimes, pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison et la réclusion à perpétuité si le forfait est commis dans le cadre d’un groupe organisé. S’agissant de la gravité et des répercussions de ce phénomène, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, avait affirmé, que les affaires ayant trait à la spéculation illicite sont classées dans la case des crimes qui sont traités au niveau du service de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational ».

78 individus poursuivis en justice
Aussi, et dans le cadre de lutter contre les crimes attentant à l’économie nationale, notamment la contrebande et la spéculation illicite, des poursuites judiciaires ont été engagées, du 23 au 27 octobre, contre 78 individus pour actes de spéculation illicite, dont 56 personnes ont écopé des peines de prison ferme, allant de 4 à 15 ans, a indiqué jeudi le ministère de la Justice dans un communiqué. Outre, précise la même source, « des amendes oscillant entre un million et  10 millions Da ont été infligées aux mis en cause au niveau de plusieurs tribunaux relevant des Cours de Tamanrasset, Tizi Ouzou, Boumerdès, Batna, Bouira, Constantine, Tébessa, Adrar, Djelfa, Tlemcen, Laghouat, El-Bayadh, Nâama, Souk Ahras, El-Oued, Annaba et Biskra ».
Sarah Oubraham

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