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LES APC LIBÉRÉES DE LA GESTION DES ŒUVRES SCOLAIRES : Un office public se charge de la mission

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Jusque-là assurée par les Assemblées communales, la gestion des œuvres scolaires au cycle primaire sera dorénavant la mission d’un office public en cours de création.

Cet établissement se chargera de la gestion du transport, l’hébergement et la restauration ainsi que les activités culturelles, sportives et de divertissement. C’est ce qui a été en effet annoncé par le ministre de l’Intérieur des Collectivités locale et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, lors de la réunion gouvernement-walis, tenue mercredi passé. Selon le ministre, les pouvoirs publics ont décidé de créer un établissement national, en application des réformes gouvernementales visant l’amélioration de la gestion des œuvres scolaires au cycle primaire, précisant que le texte réglementaire de cet établissement était actuellement à l’étude. Les APC ont été de ce fait déchargées de la gestion de ces œuvres à la suite d’enquêtes ayant révéler l’existence de lacunes notamment en ce qui concerne la restauration scolaire et le manque de personnel qualifié. En effet selon ces enquêtes, seulement 11 386 agents sont mobilisés au niveau des cantines scolaires, et 6 563 chauffeurs sont chargés du transport scolaire. Il a été également révéler des difficultés aux assemblées populaires d’assurer la restauration scolaire dans des conditions adéquates en raison du manque d’hygiène de produits et d’équipements nécessaires, et d’approvisionnement. Ceci s’est traduit par la présentation le plus souvent des repas froids aux élèves notamment durant la saison hivernale. La même enquête a permis de constater un manque flagrant de femmes de ménages de cuisiniers qualifiés, de chauffeurs et de gardiens d’école sans oublier les salaires attribués à ces fonctionnaires qui ne sont pas du tout motivants.

Les appréhensionsdu SATEF
En réaction à cette décision prise par les autorités, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a d’abord rappelé que la procédure n’est pas nouvelle puisque celle-ci avait été entamée alors que Nouria Benghebrit était à la tête du secteur de l’Éducation nationale. A l’époque une commission mixte avait en effet été mise en place pour la création justement de cet office, a-t-il précisé avant d’ajouter qu’une circulaire avait même été élaborée dans ce sens. Relevant que son syndicat était parmi les premiers sinon le seul à avoir revendiqué de décharger les Assemblées communales de la gestion des œuvres scolaires, Boualem Amoura a tenu cependant à exprimer des appréhensions quant à la méthode de gestion de la commission qui se chargera dorénavant de ce dossier. Composée de représentants du ministère de l’Éducation ainsi que de ceux des Collectivités locales, cette nouvelle commission connaitra «une double gestion », est c’est ici que se trouve le problème, a-t-il indiqué. Selon lui, le ministère de l’Éducation serait incapable de pouvoir gérer les subventions accordées par l’Etat et n’ «aura aucun droit de regard » sur ces aides, d’où la nécessité de designer un responsable qui se chargera d’établir un bilan moral et financier chaque fin d’année. « Cette personne ne devra pas être le président de l’APC », a-t-il insisté. Amoura qui a dénoncé à l’occasion des pratiques immorales ayant entaché pendant des années la gestion des œuvres scolaires a conclu de regretter que « l’argent de l’État n’arrivait pas aux ventres de nos enfants », notamment dans les régions enclavées. Ania Nait Chalal

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