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Lectures théâtrales : Des textes de Miguel de Cervantès, présentés à Alger

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Des lectures théâtrales sur des textes de Miguel de Cervantès et autres dramaturges espagnols, ont été présentées jeudi soir à Alger par des comédiens de la Compagnie ibérique de Théâtre classique, devant un public recueilli. Célébrant le 400e anniversaire de la disparition de Miguel de Cervantès (1547-1616), le spectacle « La Voz de Nuestros Clasicos » (la voix de nos classiques), a rassemblé des extraits de ses textes, ainsi que ceux de Calderon de la Barca (1600-1681) et Lope de Vega (1562-1635), devant le public peu nombreux, du Théâtre National Mahieddine Bachtarzi (Tna). Mises en scène par Helena Pimenta, les lectures, ont été servies dans la langue hispanique par les comédiennes Nuria Gallardo, Pepa Pedroche et la voix masculine de Marcial Alvarez, accompagnés par Juan Carlos de Mulder à la Vihuela (instrument à sept cordes doublées, apparenté au luth avec une petite caisse à la forme d’une guitare). Durant plus d’une heure de temps, les comédiens, devant leurs pupitres, ont rendu quelques passages des œuvres, « La vie est un songe », « Le Maire de Zalamea » de Calderon de la Barca, « Le chien du jardinier » de Lope de Vega et « Le divertissement », « Pedro de Urdemalas » ainsi que « Le Quichote » de Miguel de Cervantès. Se passant du décor et de l’occupation des espaces scéniques, la mise en scène s’est basée sur la justesse du geste, la mimique du visage et les intonations de la voix, brillamment interprétées par les trois comédiens, soutenus par un fond mélodique en arpèges des époques de la renaissance et du baroque. Dans des conflits établis dans la réflexion, la recherche de nouvelles raisons de vivre et la quête du bien-être et de liberté ont été rendues dans une exploration profonde du « Moi », à travers des émotions vives et des échanges énergiques, empreints parfois de violence dans le propos. Mines graves ou gaies, rires, pleurs, regrets, incertitudes, discrétions, peurs, mélancolie, ruses, détermination, révolte et autres bouleversements de la nature humaine, ont été exprimés, exploitant les traits du visage et le geste précis dans des postures statiques. En présence de l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Alejandro Polanco, les comédiens, très applaudis par les spectateurs, parmi lesquels le comédien algérien et acteur de cinéma Rabah Lechea, ont également célébré les 30 années d’existence de leur compagnie. « La Voz de Nuestros Clasicos » de la Compagnie nationale de théâtre classique (Espagne), placé pour sa troisième édition sous le thème « Les lieux de Cervantes », vise à « défendre et préserver le patrimoine théâtral hispanique antérieur au XXe Siècle », peut-on lire sur le document de présentation du spectacle. Les lectures théâtrales « La Voz de Nuestros Clasicos », « ranimant le meilleur Théâtre du siècle d’or espagnol d’avant le XXe », ont été organisées à Alger par l’Institut Cervantès, en collaboration avec le TNA.

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