Jusqu’à une date récente, la guerre des positions et des mots entre la Direction des Douanes et le DG de Cevital, Issâad Rebrab, gardait des proportions «convenables», chacune des deux parties campant sur ses positions et accusant l’autre partie de ne pas jouer un jeu «net».
Mais là, c’est la guerre déclarée : jeudi dernier, le Syndicat national des Douanes accusait l’homme d’affaires et PDG du groupe Cevital, Issâad Rebrab, de vouloir «déstabiliser l’institution» et de chercher à «semer la zizanie en politisant l’affaire» du blocage de machines destinées à son usine EvCon auniveau du port sec de Boumerdès. Les mots sont durs, mais pas assez forts pour dénoncer l’homme, qui, selon les Douanes, fait un travail de sape pour discréditer le travail des Douanes.
Le syndicat des Douanes avait réagi, à travers la chaîne de télévision de Ali Haddad, Dzaïr News, et reprochait au magnat de l’agroalimentaire de vouloir «se servir de la dénonciation de l’institution douanière pour cacher des surfacturations». Ce syndicat défend pleinement la direction générale de l’institution douanière qui a déjà fourni des explications à ce sujet.
Les autorités douanières ont justifié le blocage des machines du groupe Cevital par des «soupçons de surfacturation».
Le groupe industriel d’Issâad Rebrab, qui avait saisi la justice, a dénoncé, il y a quelques jours, via la presse, le refus des Douanes d’appliquer un jugement relatif au déblocage des équipements retenus au port sec de Boumerdès. La Direction générale des Douanes a répliqué en affirmant que le jugement n’était pas définitif, puisqu’un appel avait été introduit.
I.M. Amine