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LE SPECTRE DE LA FRAUDE PLANE SUR L’EXAMEN : Coup d’envoi des épreuves du BEM aujourd’hui

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Devant s’étaler sur une période de trois jours, les épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) débutent aujourd’hui. Alors que le ministère de l’Éducation nationale avait fait savoir que toutes les mesures ont été prises pour le bon déroulement de ces examens, une seule question taraude l’esprit. Ces dispositions seront-elles assez efficaces pour empêcher les tentatives de fraude à travers l’utilisation de Smartphones et d’internet ?

Sachant que les épreuves de fin de cycle primaire, organisées le 29 mai dernier, n’ont pas été épargnées par ce phénomène qui décrédibilise les examens officiels. Ce sont, donc, pas moins de 631 395 candidats concernés cette année par le BEM : Soit une hausse de 5,25% par rapport à la session précédente qui a touché 599 865 candidats. Ces derniers devront concourir sur une dizaine de matières durant 3 jours consécutifs.
Dans le détail, le ministère de l’Éducation nationale a fait savoir que le nombre d’élèves scolarisés est de 610 633, dont 323 585 candidates et 287 048 candidats. Ainsi, le nombre de filles sera plus important, encore une fois, que celui des garçons. Par ailleurs, les candidats libres, eux, sont au nombre de 20 762 dont 14 333 garçons et 6 429 filles. 7 299 élèves issus des écoles privées et 4 150 autres issus des centres de rééducation passent également le BEM. 121 élèves non-voyants et 170 handicapés sont aussi concernés par cet examen, selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale.
Pour ce qui est des détenus, le ministère de la Justice a fait savoir que 4 332 candidats devront passer l’examen du BEM, contre 4226 pour le Bac, et ce, à travers 43 établissements pénitentiaires, agréés par le ministère de l’Education nationale. Le département d’Abdelhakim Belaâbed, a d’autre part, fait savoir qu’il a mobilisé, pour cet examen, 2429 centres de déroulement, 18 centres de regroupement et 68 centres de correction. Le nombre global de l’encadrement réquisitionné est de 18 527 effectifs.  Malgré ça, les syndicats du secteur se montrent pessimistes quant à la question de la fraude. Exprimant, néanmoins, le souhait que les «  sujets ne soient pas publiés sur les réseaux sociaux peu de temps après le début des épreuves », ces derniers ont appelé à « durcir les sanctions contre les personnes impliquées dans les faits ».

Meziane Meriane : «Il y a défaut de préparation psychologique»
Ce qui a été affirmé, en ce sens, par Meziane Meriane, coordinateur du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique). « J’espère que toutes les dispositions sont prises pour éviter que le scénario des sujets partagés sur les réseaux sociaux ne se reproduise  », nous a déclaré le syndicaliste, exprimant toutefois ses doutes à ce sujet. «  Chaque année, c’est le même problème qui se pose, ce qui nuit à la crédibilité des examens officiels », a-t-il relevé, en indiquant que cela veut dire que les organisateurs ne «  retiennent pas les leçons ». « On n’évalue pas, on ne trouve pas des solutions à ces bavures », a-t-il encore martelé. Pour ce qui est des solutions, le coordinateur du Snapest a d’abord appelé à « dévoiler les résultats des enquêtes menées pour les sessions d’examen précédentes », tout en « durcissant les sanctions contre tous les impliqués ». Dans tous les cas de figure, le syndicaliste a porté ses accusations aux adultes et non aux élèves. « Il est clair qu’il y a une complicité du personnel chargé de la surveillance. Il est quasi-impossible pour qu’un élève puisse introduire son téléphone dans une salle d’examen », a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la préparation psychologique des candidats, le syndicaliste a pointé du doigt celle-ci en exprimant des doutes à ce que les psychologues aient fait leur travail dans les établissements.
« On a vu que de nombreux élèves ont demandé une deuxième session du BAC et du BEM, cela témoigne qu’ils n’ont pas été préparés psychologiquement à passer cet examen », a analysé Meriane. Appelant à mettre en œuvre «  un plan de travail durant toute l’année scolaire pour la prise en charge psychologique des élèves en fin de cycle  ». Le syndicaliste a, toutefois, signalé que cette «  prise en charge diffère d’un établissement à un autre ».
Lamia Boufassa

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