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Le Premier ministre défend ses choix face à la crise : «notre plan n’a pas échoué»

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Une semaine après la tenue de la rencontre entre le gouvernement et les walis ayant passé en revue l’état de l’économie nationale à l’aune de la baisse des prix du pétrole, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, rassure par les mêmes crédos quant au plan mis en place par son gouvernement en vue de transcender la crise. C’est du moins ce qu’a affirmé encore une fois le chef de l’Exécutif national, hier, lors d’un point de presse tenu à l’Assemblée nationale, en marge de l’ouverture de la session de automne des deux chambres parlementaires nationales. D’ailleurs comme il l’a reconnu il y a quelques jours, l’Algérie fait face effectivement à une situation difficile.
Au risque de le répéter, donc, Sellal qualifie clairement et pour une fois le contexte d’un «choc» ayant foudroyé les indices de l’économie, à lasuite de la dégringolade des marchés pétroliers mondiaux. Selon lui, ce n’est pas pour autant de s’inquiéter davantage sachant que le gouvernement a pris des décisions «très courageuses» traduites notamment par l’intégration de dispositions palliatives dans la LFC-2015. Pour rappel, Sellal a réuni samedi dernier les premiers magistrats à la tête des wilayas, en présence d’une panoplie de membres du gouvernement, où il leur a donné des instructions sur l’accompagnement effectif du plan de sortie de crise, par primo, une rationalisation des dépenses publiques et l’ouverture des investissements par l’accompagnement des porteurs de projets. En réaffirmant les engagements de son gouvernement, Sellal a réitéré l’autre rendez-vous à venir, qu’est la rencontre du CNES (Conseil national économique et social), prévu le 15 septembre prochain. Il aura à examiner soigneusement les décisions du gouvernement, et leur impact stratégique sur les volets économique et social. «Le seul remède consiste en la croissance qui passe par la création de la richesse d’un côté, et la rationalisation des dépenses budgétaires de l’autre», a-t-il dit textuellement.
Au lendemain de l’annonce de ces décisions, d’aucuns parmi les acteurs de la scène publique ont vu en ces mesures des indices ont ne peut plus clairs d’une austérité, avec ses conséquences immédiates sur les coupes budgétaires et les transferts sociaux. Mais le gouvernement par la voie de son haut responsable hiérarchique, apporte un démenti formel, en soutenant qu’il s’agit tout juste d’une «rationalisation». À un moment donné, les débats autour de la question, sensés traiter de la substance de la problématique elle-même, ont laissé place à des divergences sur la terminologie qu’il conviendrait d’adopter. Du côté du Premier ministre, pourtant, l’on ne cesse de parler d’absence de toute forme d’austérité, en prévision même de la prochaine Loi de finance de 2016. Ce projet prévoit une diminution de 9% des dépenses budgétaires globales certains investissements lourds de l’État, tels que les infrastructures routières, a détaillé Sellal. Des décisions, qui vont, certes, freiner le rythme du développement structurel, mais, qui seront loin d’impacter le volet social, a laissé entendre le chef de l’Exécutif. Même si, la «vérité» veut que sur le plan social, il reste encore beaucoup à faire et des efforts devront être déployés en ce sens pour améliorer la situation, a-t-il expliqué. En la matière, autant dire donc que le gouvernement n’entend pas parler d’un problème de financement, mais d’un défi à relever qui consiste à dépenser moins pour des résultats meilleurs. À cet effet, les moyens pour une sortie de crise ne manquent pas, mais, «j’affirme qu’il ne faudra pas que l’exploitation de ces moyens donnent des résultats qui mènent vers l’impasse», a indiqué Sellal. L’économie algérienne qui dépend à 95% des ressources pétrolières doit prendre une autre orientation pour passer à une économie productive basée sur la croissance. Voilà en quoi se résume le plan du gouvernement que Sellal défend être le seul choix possible qui se présente pour le pays, pour peu que tout le monde s’implique, que ce soit les citoyens, les partis politiques, les opérateurs économiques, a conclu le Premier ministre.
Farid Guellil

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