Le professeur M’hand Berkouk, expert en questions géostratégiques, a affirmé que « l’Algérie est une puissance régionale avérée et reconnue comme acteur fiable dans le règlement des conflits » en la comparant à nos voisins il dira « le pays jouis de la stabilité systématique ».
Intervenant hier sur les ondes de la chaine3, le Pr Berkouk a souligné que les positions algériennes en politique étrangère, valeurs héritées des principes de sa Révolution pour la liberté, la prédisposent à « jouer un rôle actif pour un monde plus équilibré ». Règlement des conflits par la voie pacifique, droit des peuples à l’autodétermination, non-ingérence dans les affaires internes des pays et respect de leur souveraineté, participation à la résolution des conflits du voisinage, veiller à la sécurité des pays de la région et militer pour un rôle fédérateur au niveau continental africain sont autant de principes constituant le socle de la politique étrangère algérienne.
Abordant au passage la situation en Libye il dira « Des schémas d’ingérence plus complexes plus réels se produisent dans le pays ce qui complique davantage la situation en Libye, il y a une absence de vision partagée pour résoudre le problème ». « Il n’y a pas de consensus de modèle à suivre par rapport à la réussite des élections » remarqua-t-il. Par ailleurs, Berkouk a relevé qu’en juin prochain, il y aura lieu probablement l’élection de notre pays comme membre non permanant au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’Afrique. Cette élection dira l’expert « sera une opportunité pour défendre non pas seulement ces cause justes ( la question sahraouie et palestinienne) mais aussi les peuples du Sud, et aussi avoir plus d’opportunités pour émerger , et contribuer au développement de l’humanité et bénéficier des différents développements technologiques ». Au passage, l’intervenant a annoncé la tenue le 18 et 19 février prochains du sommet de l’Union africaine qui abordera la question de la sécurité et développement souvent affirmés par le président de la République. Quant au sujet des droits de l’Homme, l’invité de la chaine 3 a fait savoir que la position de l’Algérie a été renforcée par rapport à ce sujet. « Le pays n’a pas de reproche à se faire par rapport à cette question , 44 articles de la constitution ont développé cette nouvelle logique des droits de l’Homme et des libertés individuelle et collective » précise-t-il ; estimant que dans cette nouvelle ère pleine de conflits « il est impératif de renforcer beaucoup de choses à leur tête la souveraineté de l’État, et le principe de non-ingérence mais aussi donner du sens aux droits des peuples à vivre en paix ».
À propos de la politique belliqueuse du Makhzen, Berkouk a fait savoir que le roi du Maroc a toujours travaillé dans des « schémas endoctrinés » de politique étrangère liée à un concept international totalement marocain, qui s’élargie aujourd’hui au projet sionisme mondial. Il a souligné que même chez les lobbies pro-marocains à l’étranger on voit cette vision, comme aux Etats-Unis et dans d’autres pays où il y’a un certain nombre d’associations et de médias qui sont aussi financés par le Maroc.
Concernant le séisme dévastateur qui a frappé la Turquie et la Syrie, Berkouk a salué la décision du président Tebboune à cet égard contribuant à la sauvegarde des vies humaines, précisant que la solidarité avec les peuples fait partie de notre histoire. « Cela démontre notre politique étrangère et notre vision de solidarité agissante, qui fait partie de cette volonté nationale de participer au développement d’un monde plus sûr et plus prospère » fait-il savoir.
Sarah O.
