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Le P-DG de Sonatrach rejette les accusations portées contre celle-ci sur les recrutements : Ni complaisance, ni connivence à Sonatrach

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Depuis plusieurs années, des doigts accusateurs sont pointés sur le mode de recrutement à Sonatrach. Les jeunes diplômés du sud ont parlé de connivence et de complaisance. Le clientélisme à l’entreprise pétrolière et les canaux de recrutement de Sonatrach sont dénoncés.

Vivant dans les régions gazières et pétrolières, les jeunes diplômés du Sud n’ont eu cesse de dénoncer le mode de recrutement à Sonatrach. Ces mêmes jeunes ne trouvent qu’exceptionnellement une porte de recrutement dans le groupe pétrolier algérien, un mastodonte qui pourtant, quand il s’agit de recrutement, s’approvisionne plus au Nord. Le mode de recrutement a été dénoncé aussi par un ancien P-DG qui la lui porte jusque sous son balcon. Ancien P-DG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar en connaît des choses. Il n’a pas défoncé des portes déjà ouvertes, ni dévoilé un secret bien caché, mais a bel et bien conforté les accusations déjà portées par les diplômés du sud sur le mode de recrutement des responsables de Sonatrach, à savoir le piston : « Il y a beaucoup d’employés qui sont recrutés par piston à Sonatrach, même du temps où j’étais à sa tête. Mais le P-DG ne peut pas tout contrôler. Lui aussi est sollicité. Et quand il ne rend pas service, il est attendu au tournant ». Attar précise aussi : « Il y a un sureffectif à Sonatrach qui n’est pas utilisé. Il y a du social. Tous les recrutements dans le Sud c’est du social » à tout cela, Abdelmoumen Ould Kaddour a apporté le démenti, hier : le P-dg de Sonatrach, n’a pas jugé utile de se prononcer sur le recrutement de complaisance, affirmant que le groupe doit conquérir des marchés à l’étranger de sorte d’éviter une éventuelle asphyxie. Pour lui, il est inutile de parler de ce phénomène, et c’est en réaction à un responsable de la société qui aurait avoué avoir été recruté dans le groupe grâce à l’intervention d’un de ses proches qui n’était autre qu’un ancien dirigeant de Sonatrach. Lors d’une conférence de presse animée en marge de la signature de deux accords avec le groupe français Total, Ould Kaddour a dit que « le recrutement de complaisance existe dans toutes les entreprises et n’est pas l’apanage de Sonatrach », affirmant que ce qui importe pour l’administration du groupe c’est le plus qu’elle puisse apporter pour la société.
Par ailleurs, il a annoncé des signaux peu rassurants sur la société, estimant qu’il était impératif que le groupe développe ses activités à l’étranger et de conquérir de nouveaux marchés. Ould Kaddour a, en effet, dressé un tableau noir de la situation du groupe qui risquerait “une asphyxie” s’il focalisait ses activités à l’intérieur.
Le P-DG de Sonatrach a annoncé également le lancement d’un projet d’investissement en Turquie. Il s’agit de la réalisation d’une unité de propylène en Turquie, dont Sonatrach détient 30% des actions.
«Nous avons eu beaucoup de discussions avec Total notamment les contrats d’achat et de vente du GNL. Logiquement, nous renouvelons les contrats avant la fin de chaque année. Ils sont très intéressés par le renouvellement des contrats”, a-t-il répondu à une question sur le renouvellement des contrats gaziers. Selon lui, quatorze (14) entreprises étrangères ont émis le vœu de s’associer avec Sonatrach dans la commercialisation des produits. Dans un autre registre, Ould Kaddour a souligné que “Sonatrach ne fait pas de politique” et que son but principal était de développer ses capacités. De par cette déclaration, il aurait fait allusion à une situation de crispation des relations entre Alger et Paris après les propos tenus par l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet qui ont suscité de vives réactions.
Ould Kaddour aurait visiblement voulu affirmer que les questions politiques n’influent pas sur Sonatrach, qui est en discussions avec plusieurs groupes spécialisés dans l’exploration, notamment l’Américain”Exxon Mobile” et le géant italien “Eni” pour l’offshore
I.M. Amine

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