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LE MINISTRE DES FINANCES À PARTIR DE WASHINGTON : L’économie algérienne se porte bien

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Dans un contexte international marqué par des difficultés de caractère inédit et des prévisions pessimistes y compris pour les pays dits développés, l’économie algérienne se porte plutôt bien. De Washington, où il participe aux travaux des Assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods, qui se tiennent du 12 au 17 octobre, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a donné de bonnes nouvelles sur l’économie nationale qui, a-t-il indiqué, a enregistré récemment une évolution positive de plusieurs indicateurs avec un retour de la courbe de croissance sur sa trajectoire ascendante, malgré les répercussions de la période difficile de la crise sanitaire et des bouleversements géostratégiques ayant conduit à la perturbation des chaînes d’approvisionnement et à l’inflation. Le communiqué du ministère des Finances qui rapporte l’information, précise que ces propos ont été tenus par le ministre lors de son entretien avec le président du Groupe de la Banque mondiale (BM), Davis Malpass, qui, pour sa part, a affiché son appréciation quant à la résilience de l’économie algérienne face aux chocs externes. Cette appréciation est confirmée par le Fonds monétaire international (FMI) qui a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l’économie algérienne en 2022 à 4,7%, soit le double de ses précédentes prévisions qui tablaient sur une croissance de 2,4%. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à l’occasion de la tenue des Assemblées annuelles conjointes avec la Banque mondiale, le FMI prévoit, pour l’année 2023, que le Produit intérieur brut (PIB) réel algérien devrait enregistrer une croissance de 2,6% au lieu de 2,4%. Pour rappel, lors de l’ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie avait pour objectif le développement du produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux BRICS. « Nous nous préparons dans ce sens », a-t-il ajouté. Autre indicateur favorable, cité par le même rapport du FMI: le solde des transactions courantes de l’Algérie devrait repasser à la zone positive, pour s’établir à 6,2% du PIB (contre 2,9 % anticipé en avril) et 0,6% du PIB en 2023 (il représentait -2,8% du PIB en 2021). Le ministre des Finances a fait part de l’engagement du gouvernement algérien à « consolider et accroître le pouvoir d’achat des citoyens et contenir l’inflation dans des proportions raisonnables ». Évoquant la crise énergétique mondiale, vécue, comme on le constate, de façon dramatique par les citoyens européens, Brahim Djamel Kassali a rappelé à ses interlocuteurs de la Banque mondiale, que « l’Algérie a toujours été un partenaire et fournisseur fiable d’énergie », que des efforts ont été déployés récemment en vue d’augmenter les capacités de production et d’exportation des hydrocarbures afin de contribuer à atténuer l’impact de la crise énergétique dans le monde. Les représentants de la Banque mondiale se disent satisfaits de la qualité de la relation de coopération avec l’Algérie.
Ils ont réitéré la volonté des institutions du Groupe de la Banque mondiale à apporter l’appui nécessaire à l’Algérie dans ses efforts de réformes et de modernisation économique. L’économie algérienne est visiblement bien jugée par les partenaires de l’Algérie. On sait que, du côté des BRICS, l’annonce du président Tebboune de vouloir une adhésion à ce Groupe (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a eu un écho positif des deux principaux pays qui le composent, Russie et Chine.
Pour la Chine, qui préside en ce moment les BRICS, l’Algérie est vue comme un « grand pays en développement » et un « représentant des économies émergentes ». Le président Tebboune a expliqué qu’«il faut des conditions économiques pour intégrer les BRICS et l’Algérie remplit une bonne partie de ces critères». Pour le chef de l’État, le sous-développement n’a pas que des raisons internes. «Ce sont plutôt les déséquilibres flagrants dans la structure des échanges internationaux et dans l’hégémonie exercée par certains États qui en sont la cause.»
M’hamed Rebah

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