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LE MAE DE LA RASD SUR L’ASSASSINAT PAR LE MAROC DE LA JEUNE SAHRAOUIE SABAH OTHMAN OMEIDA : «Tuée parce qu’elle manifestait dans les territoires sahraouis occupés pour la victoire des Verts»

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La démission de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Horst Khöhler est un message fort à la Communauté internationale, notamment en matière de l’impossibilité de voir réussies les tentatives du colonisateur marocain et ses alliés, principalement la France, à dévier la solution du règlement du conflit opposant le Maroc au Front Polisario, sur la base de la légalité internationale et les textes de la Charte de l’ONU.

Le ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, animant une conférence de presse, hier, au siège de l’ambassade sahraouie à Alger, a condamné et dénoncé «l’assassinat par les autorités coloniales marocaines dans les territoires occupés sahraouis, de la jeune étudiante sahraouie Sabah Othman Omeïda». Sortie pour célébrer avec les Sahraouis des territoires du Sahara Occidental encore sous colonisation marocaine, la victoire des Verts à la CAN2019, et partager ainsi la joie des millions d’Algériens, la défunte Sabah Omeïda scandant «One TwoThree, Viva l’Algérie», sur l’avenue Smara, dans la ville d’El-Ayoun, vite submergée par forces de répression du système colonial, équipées de bastonnades et autres outils de répression, deux voitures en soutien à l’opération de répression des Sahraouis sont passées à grande vitesse et ont violemment percutée la victime. Restée pendant presque 15 minutes, selon des témoignages rapportés par des médias, à attendre l’arrivée d’une ambulance, en vain et avant de rendre son dernier souffle, elle criait «ils m’ont tuée», au moment où d’autres se faisaient «violemment» matraquer par les services de sécurités des autorités coloniales marocaines. La répression déjà féroce ayant ciblé de nombreux sahraouis, sans distinction de leur âge, les blessés avaient de la peine à se rendre à l’hôpital pour des soins, au moment où d’autres se sont vu refuser l’admission et d’autres avaient peur d’être sous le coup des arrestations, alors qu’ils s’agissait d’une manifestation pacifique célébrant la victoire de l’équipe algérienne en finale de la CAN 2019, comme ce fut le cas à travers l’ensemble du Maghreb, en Afrique et à travers le monde, dont en Palestine, à Ghaza et Ramallah. Le Makhzen et le système colonial marocain au Sahara Occidental ne peut tolérer ni laisser la voix des Sahraouis retentir dans les territoires occupés, lesquels sont soumis à un embargo politico-médiatique, pour mieux cacher la laideur du système colonial marocain. Rappelons que le SG de l’ONU, Guterres a été destinataire d’une lettre du Secrétaire général du Front Polisario, président de la RASD, Brahim Ghali, dans laquelle, il lui a exprimé son rejet et sa «condamnation de la répression marocaine et les violations persistantes des droits de l’Homme dans les territoires occupés.» Brahim Ghali a souligné «la nécessité pour l’ONU de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la répression et aux crimes de l’occupation marocaine», crimes, poursuit-il «qui se produisent devant une MINURSO amnésique». Pour les responsables sahraouis et le peuple sahraoui, la présence de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine «sans intervenir dans ces événements dangereux» rend la Mission de l’ONU ainsi que celle-ci «un témoin passif devant un crime». Pour le chef de la diplomatie sahraouie, si à ce jour la mission de l’ONU au Sahara Occidental est privée des prérogatives de surveillances des droits de l’Homme, «c’est à cause du rôle que joue la France au sein du Conseil de sécurité», celui d’être le défenseur et le gardien du système colonial marocain au Sahara Occidental. À cela s’ajoute, relève avec insistance le conférencier, que si à ce jour le peuple sahraoui est privé de l’exercice de son droit à l’autodétermination, que lui consacre la légalité internationale, la charte de l’ONU et de l’Union africaine (UA) c’est à cause du soutien inconditionnel de Paris au Maroc dans sa persistance à faire perdurer l’occupation et tourner le dos à la seule voie de règlement du conflit qui l’oppose depuis, 1975, au Front Polisario, représentant unique du peuple sahraoui, celle de l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ce qui plus loin amène le chef de la diplomatie de la République arabe sahraouie démocratique, à déclarer que le Conseil de sécurité «est responsable» de la non tenue à ce jour du référendum au Sahara Occidental, comme le dicte la Légalité internationale, et de lancer que «le conseil de sécurité est une partie du problème» a affirmé, hier , le MAE sahraoui
Karima Bennour

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