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LE FRONT POLISARIO A DÉJÀ ALERTÉ LE CONSEIL DE SÉCURITÉ : Rabat en mode va-t-en guerre !

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Les conséquences gravissimes sur la région, avec le risque majeur de la reprise de la guerre entre le Maroc et le Front Polisario, suite à l’agression et la violation par l’armée royale de l’accord de cessez-le-feu, signé en 1991 sous l’égide des Nations unies, font que le Conseil de sécurité est appelé à assumer pleinement son rôle. Non seulement pour faire respecter l’Accord en question, mais d’accélérer le processus de décolonisation, pour clore le dossier de la dernière colonisation inscrite sur son agenda. En l’absence, depuis près de 18 mois, d’un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, pour le Sahara occidental, après la démission de Horst Köhler et d’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, telle stipulée dans le droit international et les résolutions de l’ONU, notamment suite à la création, en 1991, de la mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental, maintient l’ensemble de la région sur une poudrière, alors que celle-ci est confrontée déjà à une actualité de tensions et de crise, notamment en Libye, Mali et la menace du terrorisme international, dans la région du Sahel. Alors que le Front Polisario avait alerté le SG de l’ONU, Antonio Guterres et le Conseil de sécurité, depuis notamment le 21 octobre dernier, sur les intentions de Rabat à violer le cessez-le-feu, par le mouvement de ses troupes militaires stationnées dans des positions fixées, par l’accord de 1991, l’immobilisme de l’institution onusienne a ouvert la voie à Rabat d’aller encore à contre sens des résolutions de l’ONU sur le Sahara occidental et du non-respect des énoncés du dit-Accord, que le royaume chérifien vient de violer et donc annoncer la reprise de sa guerre contre le peuple sahraoui. Il ne peut s’agir, comme l’indique les autorités d’occupation marocaine, de l’ouverture du passage routier, vers la partie de Guerguerat libéré, pour accéder à la Mauritanie, puis à l’Afrique de l’Ouest, alors que pour le passage des transports de marchandises, vers les villes Ceuta et Melila, des blocages persistent entre Madrid et Rabat. Le Maroc n’a pas été pour user de ses troupes militaires pour forcer le passage vers l’Espagne, puis l’Europe.

Les violations du Maroc du droit international dès 1975, puis des objectifs de l’Accord du cessez-le-feu, jusqu’aux articles de celui-ci, à Guerguerat
Prétextant officiellement que c’est l’unique passage routier, par lequel, elle peut accéder à l’Afrique, notamment dans la partie ouest, le Maroc a induit en erreur l’opinion marocaine, régionale et internationale. car sa présence dans les territoires occupés étant illégale, selon le droit international et les principes et textes de l’Union africaine, conférant au Maroc le statut de « force occupante », au Sahara occidental. Le Maroc, qui a été déjà débouté par la Cour de justice européenne, sur l’illégalité de ses accords commerciaux avec l’Union Européenne (UE), en application des lois de l’UE, ne reconnaissant aucune souveraineté sur le Sahara occidental comme le stipule le Droit international. Il faut souligner que même si le royaume chérifien n’étant pas à sa première violation du Droit international, depuis qu’il a franchi le pas en 1975, d’envahir militairement le Sahara occidental. Territoire soumis à un processus de décolonisation à l’ONU depuis 1966, par la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, alors colonisé par l’Espagne. Après sa signature du cessez-le-feu avec le Front Polisario, en prévision de l’organisation du processus d’indépendance du Sahara occidental, par la création en cette période, de la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui (Minurso), il a multiplié ses manœuvres avec ses soutiens, dont la France, pour que ce référendum ne voit pas le jour, depuis 1991 à ce jour. L’agression militaire marocaine contre les civils sahraouis des territoires libérés, à laquelle l’armée de libération sahraouie a ripostée, dans le cadre de la légitime défense et en toute légitimité en raison de la violation par Rabat du cessez-le-feu, est un rappel à l’ordre, en l’absence de réactions de l’ONU, saisis par les intentions et les manœuvres guerrières de Rabat, de franchir les lignes tracés par l’Accord de cessez-le-feu. L’opération militaire de Rabat, agressant à l’aube des Sahraouis et forçant d’instaurer des brèches vers la partie libérée de Guerguerat, en se mettant en flagrant délit de violation des Accords et des résolutions de l’ONU, ne pouvait se traduire sans le consentement de ses soutiens traditionnels dans sa colonisation du Sahara occidental. Cette agression intervient, au lendemain de la visite, faite lundi dernier, du MAE français Jean-Yves Le Drian, après celle de son collègue de l’intérieur Gérald Darmanin, mi-octobre dernier, et bien avant du déplacement, début octobre, à Rabat, du secrétaire à la Défense américaine, Mark Esper.
Alors que le monde est confronté dans des régions à des guerres, des tensions et des conflits et l’éclatement de crises ici et là, sur fond de la course de grands puissants, notamment les membres de l’Otan, pour le contrôle des énergies et des voies de leur approvisionnement, le Maroc semble s’inspirer du chaos constructif, pour légitimer sa présence au Sahara occidental, au risque de voir l’ensemble de la région s’embrasser, en raison de la politique expansionniste marocaine et sa persistance à tourner le dos à la légalité internationale, pour venir à bout du conflit qui l’oppose au Front Polisario, seule et unique représentant légitime du peuple sahraoui.
Il est urgent de voir, selon les appels lancés par des responsables de pays, les membres du Conseil de sécurité se réunir et assumer le rôle qui est le leur : assurer la paix et la sécurité internationales et les droits des peuples à la liberté et l’indépendance, comme indiqué dans les principes et les textes des Nations unies.
K. B.

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