Le cinéaste algérien et moudjahid, Amar Laskri, a été honoré, mardi à Alger, en reconnaissance de ses importantes contributions au service de l’art et du cinéma, et sa lutte durant la guerre de libération nationale, lors d’une cérémonie à laquelle ont pris part des personnalités des domaines culturel, artistique et médiatique. La cérémonie organisée en l’honneur de Amar Laskri, dans le cadre d’une session de l’association «Mechaal Echahid», consacrée à la contribution des intellectuels et artistes durant la guerre de Libération nationale, a été marquée par la présence du cinéaste lui même, très affaibli par la maladie, et d’une pléiade d’intellectuels et d’artistes, à l’instar de Bahia Rachedi, Hassan Benzerari, Ghaouti Bendeddouche, Abdenour Chellouch, Amine Zaoui et autres. La rencontre a été ponctuée par la projection d’un film documentaire sur le parcours artistique de Amar Laskri, suivie par des témoignages sur le parcours artistique «important» de cet homme de talent, jalonné de succès, outre sa lutte durant la guerre de libération nationale. L’acteur Hassan Benzerari a cité le film «Patrouille à l’Est»» (1972) réalisé par Laskri, dans lequel il a joué un des rôles principaux, indiquant avoir fait «ses débuts au cinéma avec cet homme de talent et ce nationaliste». L’acteur et réalisateur Bendjemline qui a participé avec Laskri dans son film «Les portes du silence» (1986)» s’est dit très content de participer à cette cérémonie, mettant en avant «les œuvres phares du réalisateur, notamment révolutionnaires qui véhiculent, selon lui, un message fort aux générations montantes sur l’histoire de l’Algérie». Pour sa part, le réalisateur Bendeddouche a rappelé le parcours exceptionnel de Laskri, déplorant le manque d’œuvres réalisées après l’indépendance, vu le manque d’intérêt qu’accordaient les autorités à la culture, après l’indépendance. De son côté, le romancier Amine Zaoui a souligné que Laskri «a fait connaître le cinéma algérien à l’échelle mondiale». Né en 1942 à Aïn Al Berda (Annaba), Ammar Laskri figure parmi les réalisateurs algériens de renom. Il compte à son actif plusieurs longs et courts métrages, notamment sur la révolution. Laskri, qui a poursuivi de hautes études de cinéma, de théâtre et de télévision à Belgrade (ex Yougoslavie) entre 1962 et 1966, a entamé la réalisation des courts métrages en 1967 avant de passer aux longs métrages. Il a occupé le poste de directeur du Centre algérien, pour l’art et l’industrie cinématographique (CAAIC) de 1996 à 1998 et présidé l’association cinématographique Adhwaa, qui a pour objectif la relance du cinéma algerien.