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Le Chef de l’État trace les lignes rouges du dialogue politique : pas de présidentielle anticipée

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Dans son message à la Nation, à l’occasion de la célébration, hier, du 53e anniversaire de l’Indépendance du pays, en réaffirmant qu’il mènera à terme son quatrième mandat à la tête de la Présidence, le chef de l’État balaye d’un revers la proposition de l’opposition, appelant à des élections présidentielles anticipées.

Ainsi, il signifie à tout le monde, et prend en témoin l’opinion nationale, que son mandat présidentiel en cours est la ligne rouge à ne pas franchir dans tout débat politique sur la scène nationale. Après plus de quatorze mois, depuis son élection à la tête de la Présidence, le chef de l’État a assuré, samedi dernier, dans son message, que s’il s’est présenté pour un quatrième mandat, c’est pour aller jusqu’au bout de la mission que lui ont confiée les électeurs et électrices, lors du scrutin présidentiel du 17 avril 2014. «En ce qui me concerne», dira le président Bouteflika «je m’attellerai à accomplir ce devoir avec l’aide de Dieu, conformément au mandat que m’a confié la majorité de notre peuple». Voulant rassurer, en premier lieu, le peuple algérien et répondre par la même occasion à ceux qui s’appuient sur l’argumentaire de santé pour promouvoir un discours politique porté sur la nécessité d’aller sur une phase de transition et des élections présidentielles anticipées, le chef de l’État n’a pas manqué d’évoquer cette question dans son message précité. Il dira à ce propos qu’il a «répondu à cet appel, acceptant ce sacrifice» avant de préciser «malgré ma condition physique actuelle pour laquelle je remercie Dieu». C’est par ces déclarations que le président Bouteflika affirme qu’il assumera et assurera son mandat présidentiel à son terme, même s’il reconnaît que ses conditions physiques actuelles sont différentes de celles de ses trois précédents mandants à la tête de la Présidence du pays. Ce qui l’a amené à rappeler que c’est dans ces conditions physiques, dont il a fait part, dans son message en question, qu’ils étaient «nombreux» à l’interpeller pour que, dira le chef de l’Etat, «je poursuive la mission dont vous m’aviez déjà honoré trois fois», avant d’ajouter, et «j’ai répondu à l’appel». Si le chef de l’État a tenu à aborder la période relative à la fin de son troisième mandat à la Présidence et sa candidature pour un quatrième, c’est pour affirmer son rejet catégorique d’une présidentielle anticipée dans tout débat avec l’opposition. Un rejet exprimé, auparavant, par les soutiens politiques du quatrième mandat du chef de l’État, notamment l’ex-parti unique le FLN, le RND, le MPA et TAJ sans impact sur l’opposition qui continuait à appeler à une présidentielle anticipée, et c’est le chef de l’État qui vient, dans son message, lui signifier (à lopposition, ndlr) que «c’est une ligne rouge à ne pas franchir». Un rappel qui intervient à moins de quatre jours de réunion de l’Instance de suivi et de coordination de l’opposition, prévue dans la soirée de jeudi prochain, au siège du parti d’Ali Benflis. Conclave qui verra son ordre du jour «défini à l’ouverture des travaux et il sera aussi question d’aborder les différents sujets touchant à la scène politique nationale», selon Sofiane Djilali, dans une de ses déclarations à notre quotidien. Au regard de la teneur du message en question du chef de l’État, relative à sa détermination à aller au terme de son mandat, l’opposition est-elle en mesure de revoir sa copie de propositions, dont notamment le point relatif à une présidentielle anticipée. Si c’est une possibilité en vue, allons-nous assister à un dégel, à la rentrée sociale prochaine, entre acteurs de l’opposition et les soutiens politiques du chef de l’État, sur fond du débat politique sur la formation de deux pôles, ou bien, la constitution de deux fronts, pour certains, l’un de la majorité présidentielle et de l’opposition, pour le second. Après que les partis de la majorité, à leur tête le parti d’Amar Saâdani qui n’a cessé de signifier à ses collègues politiques de l’opposition que le mandat en cours du chef de l’État est une ligne rouge à ne pas dépasser, cette fois-ci, c’est le président de la République qui les rappelle à l’ordre, en leur notifiant à ne pas franchir cette même ligne rouge. Aussi, cette signification du chef de l’État vient conforter, par ailleurs, les déclarations de l’autre poids lourd de la majorité présidentielle, en l’occurrence le parti d’Ahmed Ouyahia. Celui-ci n’a cessé, en effet, d’affirmer dans ses déclarations et ses réponses aux propositions de l’opposition que l’ère des périodes de transition dans le pays est révolue, toute élection présidentielle anticipée n’est pas à inscrire dans le débat qui prévaut dans la dynamique politique marquant la scène nationale depuis le scrutin présidentiel du 17 avril 2014. C’est en admettant qu’il ne peut y avoir une présidentielle anticipée et que la voie du dialogue entre majorité et opposition se dégagera, semble indiqué le chef de l’État. Et c’est ainsi que les réponses à la situation politico-économique et sociale, en cours dans le pays, peuven être dégagées dans une dynamique d’ensemble consensuelle, consolidant par la même occasion le front interne, au regard de la situation sécuritaire critique qui prévaut en Tunisie, le chaos libyen et le terrorisme transfrontalier, avec son nouveau visage Daech qui a pour objectif l’éclatement et le démantèlement des États-Nation.
Karima Bennour

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