Devant la flambée permanente du prix de la sardine, l’Association de protection et orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), s’est vu dans l’obligation de réagir. Un appel au boycott de ce produit de mer, à partir du 15 avril prochain, a été lancé.
Ce n’est pas la première fois que l’Apoce procède à ce genre d’initiative. Ayant déjà appelé à une journée sans achat des produits de large consommation, le 20 décembre dernier, voilà qu’aujourd’hui la même association appelle les consommateurs à ne pas s’approvisionner de sardine durant toute une semaine, à commencer du 15 avril 2015. Dans un communiqué rendu public, l’association explique que le mouvement de boycott sera renouvelable jusqu’à ce que les prix de la sardine puissent être revus à la baisse. Selon le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, il est inadmissible que dans un pays jouissant de 1 600 km de côtes tel que l’Algérie, les prix de la sardine peuvent atteindre le salaire journalier d’un citoyen modeste. Il explique que la campagne de boycott vise essentiellement à attirer l’attention des responsables pour qu’ils puissent remédier à ce phénomène. «Nous espérons que toutes les franges de la société algérienne, notamment la plus démunie, puissent parvenir à s’acheter cet aliment important pour la santé de l’être humain», souligne-t-on.
Le président de l’association a dans ce sens affiché sa volonté de mettre fin à certaines pratiques poussant à la flambée des prix des fruits de mer. Il cite, à titre d’exemple, la pollution de l’environnement, l’utilisation de dynamite lors des opérations de pêche. Il cite, notamment, la spéculation et le monopole de certains barons qui imposent leur dikta.
Zebdi, reconnaît toutefois les efforts déployés par les autorités pour l’enrichissement et le développement du secteur, mais il regrette par la même le non-aboutissement à des résultats concrets et positifs à cause des pratiques citées ci-dessus, qui continuent toujours de sévir.
Pour lui, c’est le citoyen à faible revenu qui paye les pots puisque cet aliment essentiel est devenu un luxe.
À l’occasion, Mustapha Zebdi n’a pas manqué de saluer les efforts des marins pêcheurs qui travaillent dans des conditions les plus difficiles, mais malgré cela continuent à se battre. Le représentant de l’association pour la protection des consommateurs a incité les pcheurs à se joindre au mouvement de boycott pour la baisse des prix de la sardine.
Comme il a appelé aussi à la participation des restaurants qui utilisent la sardine dans leur menu et la remplacer par d’autres aliments. Ceci donnera plus d’écho à l’action, a-t-il justifié.
Ania Naït Chalal