Les véhicules montés et commercialisés en Algérie, vont certainement connaître une augmentation en 2018, malgré la résistance qu’opposent les députés au sein de l’Assemblée nationale.
La cause en est le projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2018 qui a été adoptée par le Conseil des ministres, et qui stipule que les collections CKD et SKD destinées aux véhicules montés en Algérie sont assujettis à une TVA de 19% alors qu’elle est actuellement, pour la plupart des constructeurs automobile locaux, de 0% ! Cette taxe, qui est normalement supportée par les sociétés d’assemblage automobiles, sera, à n’en point douter, répercutée sur le produit final, les véhicules en l’occurrence, et in fine, ce sera le client final qui en supportera la charge sauf sursaut improbable des députés de l’APN et du Sénat qui recevront, dans quelques jours, le texte pour adoption.
Les députés ne souhaitent pas une TVA sur les activités de l’industrie naissante d’assemblage automobile en Algérie. Une TVA à 19 % serait fortement rejetée lors des débats de demain. Ainsi, et dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire 2018, examiné dimanche dernier par les membres de la commission des Finances et du Budget de l’APN avec le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, plusieurs députés ont proposé des amendements visant à supprimer cette nouvelle taxe. Arguant du gel des licences d’importation des véhicules et d’une production nationale suffisante pour couvrir la demande, le gouvernement veut imposer une TVA à 19 % sur les importations des kits SKD/CKD, utilisés par les usines d’assemblage automobile en Algérie. La majorité des députés ont rejeté, lors de la rencontre de dimanche dernier, avec le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, la proposition du gouvernement d’appliquer un taux de TVA à 19 % sur les activés des investisseurs en automobile. Cet amendement avait pourtant été appuyé par le président de la commission des finances et du budget à l’APN, Toufik Torche, se justifiant que «le marché de l’automobile ne profite actuellement ni aux citoyens, ni à l’État». La proposition de la TVA est portée par le ministre du Commerce, Saïd Djellab, dont le département veut ramener les assembleurs nationaux à fixer des prix raisonnables.
Hamid Mechri