Accueil ACTUALITÉ L’ANCIEN CHEF DE LA DIPLOMATIE ESPAGNOLE CRITIQUE PEDRO SANCHEZ : « Perdre...

L’ANCIEN CHEF DE LA DIPLOMATIE ESPAGNOLE CRITIQUE PEDRO SANCHEZ : « Perdre l’Algérie est préjudiciable aux intérêts de l’Espagne »

0

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez continue de susciter les vives critiques de la classe politique espagnole qui estime qu’il a causé un lourd préjudice au pays par sa politique extérieure. Aujourd’hui, c’est pratiquement tout le spectre de la classe politique qui s’est ligué contre lui pour dénoncer l’abandon de la traditionnelle neutralité de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental et des tensions avec l’Algérie. Certains députés du parti Podemos ont même réclamé son départ et certains de ses soutiens s’en éloignent aujourd’hui. Dans sa dernière livraison, le quotidien « El mundo » a ouvert ses colonnes à l’ancien chef de la diplomatie espagnole Jose Manuel Garcia Margallo, une grosse pointure du Parti populaire (PP), qui a qualifié la suspension par l’Algérie du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, le pire désastre diplomatique pour l’Espagne depuis 1975. Il a indiqué que Pedro Sanchez a mal géré la crise avec Alger entrainant une réaction qui n’arrange pas les affaires de son pays. Poursuivants ses critiques Il s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé Pedro Sanchez à soutenir la thèse marocaine dans le conflit du Sahara occidental et à abandonner la traditionnelle position de neutralité espagnole. Plus critique il qualifiera l’Algérie de partenaire important dans le nord de l’Afrique du nord, engagé dans la lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et l’émigration clandestine, « un partenaire qu’il ne fallait pas perdre aussi facilement pour aucun prix », a-t-il souligné. Poursuivant sa déclaration au quotidien, il affirmera que les tensions entre Alger et Rabat étaient vives et que l’Espagne n’avait pas à s’y ingérer ou à prendre partie pour l’une des deux capitales au risque d’en payer le prix fort. L’ancien chef de la diplomatie espagnole assénera, « Pedro Sanchez finira bien par partir, on pourra alors corriger les erreurs qu’il a commis sur le plan intérieur, mais corriger celles sur le plan international coûtera cher et prendra beaucoup de temps ». À propos de la situation dans les enclaves de Ceuta et Mellila, qui aurait motivé le revirement de l’actuel gouvernement espagnol, Jose Manuel Garcia Margallo, fera remarquer qu’aujourd’hui elle est plus désastreuse. Il n’a pas manqué à cet égard de préciser que Pedro Sanchez a créé des tensions avec Alger, Rabat et le Front Polisario par sa manière de gérer la politique étrangère de l’Espagne. Sur un autre plan l’Algérie a rappelé à la commission de l’UE, que la suspension du traité d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne est une décision souveraine qui ne va pas impacter l’approvisionnement du peuple espagnol en gaz qui ne sera pas interrompu. Une instruction a été donnée aux entreprises commerciales algériennes pour assumer leurs engagements contractuels conformément aux protocoles signés et aux intérêts suprêmes du pays, note-t-on.
Slimane B.

Article précédentFUT-IL DÉPUTÉ, OFFICIER DE LA GENDARMERIE OU AUTRE : Personne n’est au-dessus de la loi
Article suivantMatch amical/Algérie-Iran, ce soir (19h00) à Doha : Les nouveaux veulent convaincre Belmadi