Le chef de la diplomatie nationale rebondit sur l’affaire de l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA, confirmant, de fait, la poursuite du travail mené par le front constitué récemment en vue de faire éjecter Israël de l’organisation panafricaine.
En effet, interrogé sur l’octroi à l’entité sioniste du statut d’observateur à l’UA, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé que l’obtention, par l’entité sioniste, du statut d’observateur à l’Union africaine (UA) était une décision administrative qui porte préjudice à l’unité de l’organisation panafricaine. Il a en outre souligné que « la crédibilité de l’UA ne peut être construite dans les fora internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire », allusion à la contradiction entre le soutien de l’organisation panafricaine à la cause palestinienne et la décision du président de sa Commission, d’accorder le statut d’observateur à une entité occupant les territoires palestiniens.
Le chef de la diplomatie nationale a également ajouté que les choses étaient plus claires qu’auparavant, rappelant la dernière position des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui se sont opposés à cette décision. L’Algérie est l’un des grands soutiens de l’UA et est soucieuse de son unité et de l’unité de l’Afrique, a-t-il souligné rappelant à ce propos qu’il y a des concertations entre les pays africains autour de ce dossier, qui « permettront à l’UA de prendre un nouveau départ concernant cette question ». « Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s’éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l’Afrique et l’unité de l’UA », d’autant que des pays amis, qui ont un poids politique considérable, soutiennent entièrement la position algérienne.
M. Bendib