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Djamel Belmadi : «J’espère que les considérations politiques n’entrent pas en jeu quand on se produira à Marrakech»

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À la veille du début de la campagne des éliminatoires de la coupe du monde de 2022, l’entraineur national, Djamel Belmadi, a animé hier une conférence de presse pour parler, entre autres, de la première sortie des Verts, ce soir au stade Mustapha-Tchaker contre la sélection de Djibouti.

Avant d’entrer dans le jeu de questions-réponses, le coach national est revenu sur les derniers événements survenus en Algérie, comme les incendies regrettables qui ont ravagé plusieurs régions. «Tout d’abord, on présente nos condoléances à notre frère Djamel Bensmaïl, on appelle à l’union, on est des Algériens, on a une histoire et un passé qui nous unit. On est solidaires avec toutes les victimes des incendies et du Covid-19 », a-t-il dit d’emblée.
Passant au vif du sujet, Belmadi est vite monté au créneau pour critiquer acerbement les responsables du stade Tchaker à cause du piteux état dans lequel se trouve la pelouse.
« J’ai l’impression d’avoir discuté de la problématique Tchaker depuis mon arrivée en 2018 et pas beaucoup de choses ont changé. Quand ça change, ça change le temps d’un match. En juin nous avions une bonne pelouse après un long travail. Nous avions donc décidé que nous jouerons à Tchaker avec l’accord des joueurs. Comme par magie, 2 mois après on retrouve une calamité. Je suis resté 15 secondes sur la pelouse. C’est du sabotage»
Et de poursuivre à ce sujet : «Malheureusement, on n’a pas voulu que notre équipe nationale ait une pelouse digne de son nom. Je ne suis pas complotiste, je constate des faits. Quand je vois ce qui se passe chez nous, j’ai envie de me faire délocaliser aussi ! Ne me parlez pas du stade d’Oran, je ne joue pas dans un stade où on fait des barbecues».
Questionné sur le déplacement du Maroc où les Verts affronteront le Burkina Faso lors de la deuxième journée, un déplacement qui est sur toutes les lèvres, Belmadi dira : «Normalement on aura une meilleure pelouse à Marrakech. Le déplacement d’une heure n’est pas à négliger au niveau de la récupération. On va jouer au Maroc. Est-ce un problème ? Normalement, ce n’est pas censé l’être. On y va sans paranoïa excessive. Je ne pense pas que les trucs politiques vont interférer dans ce match».
Cependant, Belmadi nourrit d’autres appréhensions lors de ces éliminatoires, ayant trait notamment à l’arbitrage :
«Je peux parler d’arbitrage car on en a fait les frais récemment. L’arbitre a été sanctionné 3 mois. Je ne suis pas là pour faire des polémiques, il vaut mieux prévenir que guérir».

«On a collecté 250 000 euros en 48 heures pour aider les système sanitaire »
Évoquant la première sortie contre Djibouti, le coach national a prouvé qu’il restait fidèle à sa philosophie dans la préparation des rencontres, même s’il s’agit d’un adversaire de très petit calibre : «On a commencé à travailler très tôt sur cette équipe du Djibouti. Nous sommes à 27 matchs sans défaite car on a pris tous les matchs au sérieux. Peu importe ce qu’on aura en face de nous, on va respecter l’adversaire. La série d’invincibilité est une source de motivation, cela représente le travail effectué et l’implication. On travaille dur pour ça. Nous sommes très concentrés sur le travail qu’on a à chaque fois qu’on se réunit», a-t-il expliqué.
«Les joueurs sont des professionnels. On va jouer contre une équipe qui va sûrement venir défendre. On va jouer ce match avec 100% d’engagement. Je vous ai dit qu’il y a plein d’éléments qui font qu’on n’est pas prêts pour la première date FIFA», a-t-il insisté.
Le patron technique des Fennecs a rappelé au passage que son objectif majeur demeure la qualification à la prochaine coupe du Monde. Il en discute trop d’ailleurs avec ses joueurs comme il l’a fait savoir aussi : «Les joueurs savent que pour certains, c’est leur dernière chance de jouer une coupe du monde. J’ai dit aux plus jeunes de faire attention et de ne pas se dire qu’il y en aura d’autres. J’ai dit aux joueurs qu’après cette première journée on verra s’il n’y aura pas un « Djibouti » qui va battre ou faire match nul contre une « Algerie », il ne faut pas sous-estimer les équipes»
Et si Belmadi fait de la qualification au Mondial une obsession, c’est parce qu’il sait pertinemment qu’il s’agit là du rêve de tout un peuple : «On sait ce que le peuple veut. Le football est important en Algérie même si ça reste du sport. C’est un élément de motivation même si les supporters ne seront pas au stade. On est conscients qu’on a tous les algériens comme 12e homme. Cela dit, une qualification en coupe du monde n’est pas facile. Nous sommes réalistes et objectifs. Le Burkina s’est presque qualifié au Mondial en 2014, heureusement que Bougherra était là».
Et pour confirmer le lien inestimable des joueurs envers leur peuple, Belmadi est revenu sur leur dernière action de solidarité de leur part pour venir au secours des malades du Covid-19.
«Il y a 15 jours, on a discuté entre nous. J’ai fait une demande aux joueurs. On a voulu récolter 200 000 euros pour acheter des concentrateurs d’oxygène, en l’espace de 48 heures, on a pu collecter 250 000 euros. C’est une preuve d’amour pour l’Algérie une fois de plus».
Et de conclure : «Je n’ai pas de doute sur la générosité des joueurs. Ils ne sont même pas demandeurs. Généralement, les primes de matchs sont additionnées à une prime d’objectif. Nous n’avions pas de prime de matchs pour les qualifications de la CAN et nous ne la connaissions pas avant».
Hakim S.

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