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La suppression de trains serait-elle une solution envisagée à l’avance par la SNTF ? Grosses perturbations sur le transport ferroviaire

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La suppression de trains, constatée par les usagers du rail ces derniers temps, est-elle une procédure planifiée par la société publique SNTF ? Et pourquoi cette dernière ne prévient pas les clients ?

Alors que la direction de la SNTF assurait que le transport ferroviaire sera disponible et renforcé durant les deux jours de l’Aïd El-Adha, mardi et mercredi, les témoignages d’usagers, qui constataient récemment la disparition de plusieurs trains, laissent appréhender le contraire. Desservant des destinations qui sont pourtant souvent pleines, plusieurs trains ont été «supprimés» à la grande surprise des usagers, qui, en plus de ne pas être informés, font face à une absence totale de l’information et subissent impuissants de longs retards. De la part de l’administration de la SNTF, rien n’est confirmé ou infirmé, mais les horaires des trains supprimés sont toujours affichés. Selon des témoignages de clients de la SNTF, des trains de la ligne Alger – Thénia, en partance de la gare d’Agha (Alger-centre) se voient obligés de faire leur terminus à la gare de Réghaïa, sans continuer leurs parcours, et sans prévenir les clients en avance. Ce n’est qu’une fois arrivés à la gare de Réghaïa que les clients se voient prier de descendre à mi-parcours et d’attendre «un prochain train», se plaignaient plusieurs clients. Cela impliquait automatiquement des conséquences sur la destination inverse Thénia – Alger, avec des clients qui sont obligés d’attendre d’abord un train qui ne va pas se pointer et sans même pas avoir droit à être informés. Samedi dernier, gare de Thénia, des clients qui ont acheté le matin des tickets pour un départ à 8H50, sont restés près de deux heures à attendre l’arrivée du train, avons-nous constaté sur place. Un nombre qui grossit au fil du temps, impatience, colère et mécontentement et des rames qui partent souvent saturées et bondées, mais toujours aucune personne pour s’expliquer sur les raisons de ce retard. Malheureusement, la communication reste toujours le talon d’Achille de la société publique SNTF. Ce genre de problème se fait sentir également par les usagers de la ligne Alger – El-Affroune, qui se voient aussi obligés de s’arrêter à mi-chemin et d’attendre un autre train, ou prendre un autre moyen de transport, pour pouvoir continuer leur parcours.
Ces suppressions de trains sont-ils envisagées ? Officiellement, rien n’est confirmé, mais la SNTF parle de problématiques locales, très différentes les unes des autres, auxquelles elle ne peut pas apporter de réponse globale. La semaine dernière, la circulation ferroviaire dans la banlieue ouest d’Alger, a été longuement perturbée et pour cause : la chute d’un câble électrique d’une ligne de haute tension sur la caténaire d’un train en circulation sur la ligne : Alger – Tizi Ouzou, entre Baba Ali et Birtouta. Les trains à destination d’Alger ont dû s’arrêter à la gare d’El-Harrach, alors que la circulation n’a repris son cours, graduellement, qu’à partir de 17 heures. Les clients n’ont été informés de rien et les agents sur place ont tous affirmé ignorer les raisons. Ce n’est que tard, dans l’après-midi du même jour, que la SNTF a publié un communiqué sur cet incident ferroviaire. Sur les réseaux sociaux, les usagers déchainent leur colère pour montrer leur exaspération : «ça devient anxiogène de prendre le train pour aller travailler.
Vous ne pourriez pas nous prévenir d’avance ? On risquerait quoi si vous nous dites : demain y a pas de train, afin que tout le monde prenne ses précautions?!», pestait une internaute. Un autre s’interrogeait : «Est-ce que la SNTF portait la responsabilité des fonctionnaires et ouvriers ou les étudiants qui arrivent tard à leurs lieux de travail ou d’étude ? Personne pour porter la responsabilité. La moindre des choses serait de prévenir à l’avance de ces retards, mais la persistance des mêmes mentalités fait écarter toute solution alternative ».
Hamid Mecheri

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