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LA MOBILISATION DES ALGÉRIENS S’ACCENTUE CONTRE LE SYSTÈME POLITIQUE ET LE RÉGIME EN PLACE : Les raisons de la contestation citoyenne

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C’est le temps des contestations qui s’accentue contre la prolongation du 4e mandat, le régime, le système en place et le refus de l’ingérence étrangère dans les affaires du pays. Le courroux des Algériens, qui s’approprient désormais la rue, va crescendo, et exige l’effacement total du régime et des figures qui le symbolisent, à croire que la rupture est consommée entre les tenants du pouvoir et l’ensemble des Algériens. Face à ces manifestations qui ne s’essoufflent pas, le pouvoir balbutie, étant en court d’arguments, se fragmente et tangue au gré des évènements. En effet, pris au piège dans sa logique d’entêtement et jusqu’au-boutiste à imposer une feuille de route, désormais rejetée par les contestataires. Ce qui est en soi autodestructeur pour ce pouvoir abominé par la population, où il a perdu toute crédibilité, car face à l’éveil du peuple, il ne peut plus choisir seul à la place de ce dernier, où son inconstance et autre perfidie politique vont encore brider les espoirs et les attentes de ceux qui attendent le moment de l’alternance au pouvoir pour que le changement souhaité et attendu soit celui de tous et pas seulement d’une poignée de politiques.
Les Algériens sont désormais conscients, si cette fenêtre se referme après les élections, elle ne s’ouvrira que dans cinq longues années, ou peut-être ne plus jamais s’ouvrir, tant que le pouvoir est aux abois et veut gagner encore du temps pour se ressaisir et rebondir. Si maintenant le pouvoir s’est appuyé, depuis longtemps, sur une alliance présidentielle amarrée sur le quatuor FLN-RND-TAJ-MPA et quelques organisations de masses ou patronales, cette alliance a commencé à se fissurer face à la pression de la rue, dont la contestation a atteint, à hier, vendredi, sa 5e marche historique. Des marches nationales pacifiques qui ont ébloui le monde entier et surtout ont ébranlé, à tout jamais, les certitudes de ce pouvoir qui se croit «fort et rusé» et détenant tous les pouvoirs. La grande erreur des tenants du pouvoir, justement, c’est qu’ils croient, dur comme fer, qu’ils sont sur le bon chemin, et ne veulent entendre aucun autre son de cloche. Leur discours est le seul et unique qui prévaut, un pouvoir qui se prétend fort et qui peut s’en passer de toutes velléités d’expressions contraires à sa politique. En tout état de cause, le temps est aux contestations, aussi pacifiques soient-elles, pour un changement dans la sérénité et sans violence, car, le pouvoir a accumulé erreurs sur erreurs et qu’il est encore très loin d’avoir fait l’apprentissage démocratique qui aurait permis de renouer avec une tradition pluraliste, une alternance au pouvoir et des programmes périodiques et consistants.
Reste la question: comment serait encore la carte du pouvoir à jouer pour tenter de convaincre  les Algériens, qui se sont appropriés la rue et ne font plus confiance à ceux qui incarnent ce même pouvoir ? À présent, toute initiative venant de lui est assimilée comme une nouvelle provocation à l’encontre des Algériens. Le temps presse ! Et le temps reste aux «grandes manœuvres», face aux Algériens qui sont déterminés plus que jamais à avoir le dernier mot pour plus de justice, de liberté et de dignité et être maîtres de leur destin . Alors on se demande jusqu’où iront ces controverses, et quelles formes prendront-elles face à un pouvoir qui s’obstine dans son égarement qu’elles que soient leur coût pour le pays ? Posture suicidaire en fait, à moins que la raison et la sagesse l’emportent sur toutes autres considérations…
Mâalem Abdelyakine

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