La proposition du président, Abdelmadjid Tebboune de tenir le Sommet arabe d’Alger les 1er et 2 novembre 2022, a été adoptée par la 157ème session du Conseil ministériel de la Ligue des États arabes, dont les travaux ont débuté hier, mercredi 9 mars, dans la capitale égyptienne, Le Caire, en présence du chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra. C’est ce que nous apprend hier le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Le président Tebboune a proposé cette date parce qu’elle traduit la symbolique nationale historique et la dimension arabe, une date qui consacre les valeurs de la lutte commune et de la solidarité arabe, avait souligné Ramtane Lamamra, lors d’une audience accordée, en janvier dernier, au siège du ministère à des ambassadeurs de pays arabes accrédités en Algérie, dans le cadre d’une rencontre de concertation entrant dans le cadre des rencontres périodiques avec le corps diplomatique.
Plusieurs pays arabes ont exprimé leur adhésion à la démarche de l’Algérie concernant la préparation du Sommet arabe et ses objectifs, en particulier concernant le recentrage de la cause palestinienne comme priorité de l’action arabe commune et la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe. Il y a quelques jours, le président de la République du Liban, Michel Aoun, a assuré Ramtane Lamamra, qu’il a reçu, que « le Liban sera parmi les premiers pays à participer au sommet, une fois la date de sa tenue fixée, au regard de la nécessité impérieuse de dégager une approche collective et de faire face aux défis qui s’imposent à la Nation arabe et ses principales questions, à leur tête la question palestinienne ». Le président Aoun a tenu à saluer les efforts du Président Tebboune et a exprimé son appui aux démarches visant à assurer le succès du Sommet arabe et à aboutir à des conclusions qui répondent aux aspirations des peuples arabes. Les travaux du Conseil ministériel arabe ont été présidés par le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, qui a pris le relais de son homologue koweitien.
La veille, mardi au Caire, Ramtane Lamamra a eu des entretiens avec le Secrétaire général (SG) de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul-Gheït. Ils ont passé en revue les principaux points inscrits à l’ordre du jour de la 157 ème session du Conseil ministériel arabe et ont convenu d’intensifier les efforts et de renforcer la coordination pour assurer la réussite du prochain Sommet arabe prévu à Alger, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les deux parties ont convenu d’intensifier et de raffermir la coordination entre l’Algérie, en sa qualité de pays hôte du prochain Sommet arabe, et le Secrétariat général de la Ligue, en vue de faire réussir ce rendez-vous important, et ce, à la lumière de la décision qu’adoptera le Conseil ministériel à cet effet durant la session actuelle », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Les préparatifs du prochain Sommet arabe à Alger et les développements de la situation sur la scène régionale et internationale sont les points majeurs de la réunion. D’autres questions d’ordre administratif telle que la désignation des secrétaires généraux adjoints au Secrétariat général de la Ligue arabe, figurent également à l’ordre du jour. La réunion du Conseil ministériel arabe se tient dans un contexte international marqué par l’impact de la crise ukrainienne qui a entraîné l’opération militaire dans ce pays et les sanctions dans tous les domaines, y compris culturel et sportif, et pas seulement économiques et politiques, décidées par les pays occidentaux contre la Russie, même si des fissures apparaissent maintenant entre ces pays à ce propos. La Ligue arabe a mis en place un groupe ministériel chargé de suivre la situation en Ukraine, composé de l’Algérie, le Soudan, l’Irak, l’Égypte et le secrétaire général de la Ligue arabe. Ce groupe a pour mission de contribuer à la recherche d’une solution diplomatique à la crise ukrainienne.
M. Rebah
