Une conférence de presse a été organisée, hier, au siège de l’état-major de la Gendarmerie nationale pour l’évaluation du bilan de l’année 2014, concernant l’ampleur des accidents de la route. Le lieutenant-colonel Kerroud Abdelhamid, chef de service de communication, a brossé un tableau, mettant en exergue l’évolution de ces accidents et leurs conséquences désastreuses. Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics, et les efforts consentis par le commandement de la Gendarmerie, pour endiguer le fléau des accidents de la circulation routière, par la création d’unités spécialisées de sécurité routière et leur dotation en moyens humains et matériels, le nombre des accidents augmente sensiblement. À ce titre, 9 000 gendarmes sont mobilisés pour faire face à ce fléau qui continue à se perpétuer. Ainsi, sur les 24 388 accidents de la route, enregistrés durant l’année 2014, plus de 4 000 personnes ont été tuées et 44 546 blessées. Une véritable hécatombe pour le pays. Suite à ces chiffres, il a été donc démontré que les accidents de la route sont le plus souvent générés par les transports en commun, dont le taux de mortalité est le plus élevé. Par ailleurs, le colonel, Mohamed Triki, directeur des unités constituées, des unités d’intervention et de la formation aérienne, a avancé le chiffre de 100 milliards de dinars qui sont dépensés uniquement pour les accidents de la circulation. Ce qui suscite une véritable saignée pour l’économie nationale. Pour contrer davantage ce fléau, le Commandement de la Gendarmerie a décidé de mettre en service un nouveau mode d’action par le recours de moyens banalisés (civils), pour débusquer les comportements dangereux générateurs d’accidents de certains usagers de la route. Dans un premier temps, il a été procédé à l’expérimentation de l’action banalisée par des unités de sécurité routière de quatre groupements territoriaux (Alger, Blida, Tipasa et Boumerdès) sur des tronçons routiers préalablement choisis. À l’issue de cette stratégie, l’évaluation de cette action banalisée a montré qu »elle a eu un effet dissuasif réel et un impact positif sur les usagers de la route permettant ainsi la baisse des accidents et des infractions liées aux habitudes coutumières des conducteurs. Compte tenu de ces résultats encourageants, le Commandement de la Gendarmerie a décidé d’étendre cette action dans une première étape à vingt (20) autres groupements territoriaux qui ont enregistré le taux le plus élevé d’accidents et de victimes, durant l’année 2014. Actuellement, 24 wilayas sont concernées par l’utilisation et l’emploi des moyens banalisés de la Gendarmerie, dans le cadre de la sécurité routière. Par ailleurs, les 24 autres wilayas ont enregistré le nombre d’accidents et de victimes, le plus élevé durant l’année 2014. Il s’agit des wilayas suivantes : Alger, Aïn-Defla, Médéa, Boumerdès, Djelfa, Bouira, Chlef, Tipasa, Blida, M’sila, Relizane, Tlemcen, Mascara, Oran, Béjaïa, Constantine, Mila, Skikda, Batna, Oum-el-Bouaghi, Bordj-Bou-Arréridj, Tébessa, Sétif, Biskra. L’objet de l’action est de rechercher et réprimer les infractions repérées dans le flux de la circulation routière. Aussi, il s’agit d’intercepter les usagers auteurs d’infractions au niveau des dispositifs fixes ou mobiles, signalés en amont par des éléments mobiles en tenue civile dans des moyens banalisés (motos ou véhicules). Les motocyclistes, en tenue civile, surveillent les comportements des conducteurs sur la route et signalent, par radio, au dispositif d’interception en uniforme (barrage fixe), les infractions commises par les mis en cause, afin de procéder à leur interpellation systématique. À bord d’un véhicule banalisé, des gendarmes, en tenue civile, surveillent également le comportement des conducteurs, et signalent, par le même moyen, au dispositif d’interception en uniforme. Aussi, les gendarmes à bord de ce type de véhicules, agissant en uniforme, sont chargés de procéder à l’interpellation, au contrôle et à la verbalisation des contrevenants. Concernant les infractions recherchées, il s’agit de cibler particulièrement les comportements dangereux et les infractions génératrices d’accidents les plus graves et les plus fréquentes, à savoir les manœuvres dangereuses, le non-port des équipements de sécurité, l’utilisation du téléphone tenu en main, le dépassement par la droite, la circulation prolongée sur la voie de gauche, la circulation sur la bande d’urgence, l’inobservation des règles d’arrêt absolu, le franchissement de la ligne continue. Par conséquent, le colonel Kerroud a insisté longuement sur le rôle primordial de la communication pour sensibiliser les usagers de la route à respecter scrupuleusement le Code de la route pour qu »il y ait moins d’accidents. Selon le colonel Triki, des centaines d’unités de la Gendarmerie sont mobilisées uniquement pour prendre en charge la circulation routière.
Lazreg Aounallah
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