Accueil ACTUALITÉ LA FONDATION EDUCATION PROJECT PROPOSE DE S’INSPIRER DU MODÈLE KADÉRIEN POUR CRÉER...

LA FONDATION EDUCATION PROJECT PROPOSE DE S’INSPIRER DU MODÈLE KADÉRIEN POUR CRÉER UN PONT ENTRE LES DIFFÉRENTES RELIGIONS : La pensée de l’Émir Abdelkader mise à expertise à Washington

0

Coïncidant avec la dixième édition du prix Émir Abdelkader, la fondation Adelkader Education Project (AEP) basée à l’Iowa, a organisé à Washington un forum au Wesley Theological Seminary, le plus grand séminaire méthodiste aux États-Unis, autour de l’Émir Abdelkader avec comme perspective, revisiter la pensée de cette figure emblématique du combat pour la liberté et la liberté du culte.

Cette initiative louable vise essentiellement à élargir le débat sur l’Islam à Washington en apportant «un récit positif» sur les nobles valeurs de paix et d’acceptation que prône cette religion. En somme, cette manifestation d’importance capitale a vu la participation de différentes confessions religieuses ayant pris part au débat sur le modèle kadérien qui constitue actuellement le centre du programme d’AEP.
Le président du Wesley Theological Semminary, David McAllister, a commenté qu’il n’était pas de meilleur lieu que Washington et de moment que maintenant pour donner une nouvelle dimension à ce forum, révélant dans la foulée que la tenue de cette rencontre au Wesley Theological Semminary, reflète le souhait de ce séminaire chrétien de renforcer les liens avec les autres confessions religieuses.
David McAllister, a par ailleurs soutenu que l’Émir en tant que musulman pieux avait été un homme d’écoute attaché tout au long de son parcours au dialogue interconfessionnel.
Pour sa part, la directrice et cofondatrice d’AEP, Mme Kathy Garms a argumenté que l’occasion s’offre à la faveur de ce forum dédié au personnage de l’Émir Abdelkader, qui coïncide avec le 210 ème anniversaire de sa naissance, servira à raviver la mémoire de ce héros international. Pour appuyer son argument, Kathy Garms dira en substance «Alors que les différences sèment aujourd’hui la discorde plutôt que la célébration, les adeptes de toutes les religions peuvent trouver un terrain d’entente à travers cet érudit et guerrier qui a émergé de sa lutte contre la France comme un héros pour le monde entier».
Zohour Boutaleb, a, de son côté, mis en évidence dans son allocution, la vision universaliste de l’Émir Abdelkader qu’elle a considérée dans le contexte mondial actuel d’une importance capitale : «au moment où les sociétés sont confrontées aux répliques de la mondialisation l’invention diabolique du choc des civilisations» a-t elle martelé dans sa prise de parole et d’ajouter «On redécouvre son prestige et on est frappé par l’actualité de sa pensée.
Pour Mme Zohour Boutaleb, il devient urgent de rester vigilants au sujet de cette résurgence car, surfant sur cette popularité retrouvée, « les tenants des thèses les plus contradictoires continuent de chercher à instrumentaliser le legs humaniste et spirituel de l’émir au profit de causes parfois suspectes ou à des fins inavouées de promotion personnelle ».
Quant à Lakhdar Brahimi, ancien ministre des Affaires étrangères, celui-ci a nettement insisté sur la nécessité d’instaurer des espaces de compréhension entre l’Islam et l’Occident, considérant que la pensée de l’Émir Abdelkader pourrait, contribuer à instaurer ce dialogue entre les civilisations. «Les intervenants ce matin ont démontré de façon convaincante que la vie, l’action et la pensée de l’émir peuvent effectivement aujourd’hui inspirer les gens et les inciter à renoncer aux conflits et aux violences en faveur de la tolérance, du respect mutuel et de l’harmonie entre les communautés locales et aussi entre les pays » a argumenté Lakhdar Brahimi évoquant le fossé de l’ignorance mutuelle lequel aggrave l’incompréhension entre les immigrés et les pays d’accueil.
Pour Brahimi, la saga de l’émir a été une source d’inspiration pour le peuple algérien, génération après génération, dans la mesure où la résistance qu’il avait enclenchée n’a jamais cessé, prenant différentes formes, durant l’occupation coloniale.
Par Zacharie S. Loutari

Article précédentCNAC : Financement de 31 projets en agriculture et environnement en 2018 à Oran
Article suivantMaintenant, oublions tout et faisons la fête !