L’Algérie a réussi la gageure de la paix là où les fauteurs de troubles ont échoué, comme c’est le cas chez le voisin malien. Le rôle moteur de la diplomatie nationale à travers l’incontournable Accord d’Alger vient d’être salué, à juste titre, par la communauté internationale.
En effet, le Conseil de sécurité des Nations unies a, dans une résolution adoptée à l’unanimité, salué le rôle moteur joué par l’Algérie pour aider les parties maliennes à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. C’est là une reconnaissance unanime du rôle de l’Algérie comme élément déterminant dans la paix et la réconciliation et dans le règlement des conflits, notamment sur le plan continental où elle jouit d’un statut particulier. Il faut reconnaitre à l’Algérie que c’est grâce à ses missions de bons offices que les parties en conflit au Mali, ont pu s’entendre pour définir un plan de discussion avant de s’asseoir autour d’une table et adopter le plan d’Alger pour le règlement de la crise malienne. Dans sa résolution S/RES/2649/2022 consacrée à la situation au Mali et adoptée mardi à l’unanimité, le Conseil de sécurité « a salué le rôle joué par l’Algérie et les autres membres de l’équipe de médiation internationale conduite par l’Algérie pour aider les parties maliennes à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ». Il faut préciser dans ce cadre que l’accord d’Alger a permis au Mali d’éviter la partition et aux parties en conflit et au peuple malien de se débarrasser de la présence des forces étrangères sur le sol de leur pays, notamment françaises engagées dans le nord du Mali dans le cadre des opérations Serval puis Barkhane.
Le Conseil de sécurité qui n’a pas manqué de rappeler la centralité des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger a souligné « la nécessité d’un engagement accru des membres de l’équipe de médiation internationale pour la mise en œuvre de l’accord » en soulignant en outre l' »importance du rôle que le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Mali devrait continuer à jouer pour soutenir la mise en œuvre de l’accord ». Dans le même cadre, les membres du Conseil de sécurité ont apporté le plein soutien du Conseil de sécurité à cet accord, et à suivre de près sa mise en œuvre et, si nécessaire, à prendre des mesures contre quiconque entraverait la mise en œuvre des engagements qui y sont contenus pour la réalisation de ses objectifs.
Il y a quelques jours, le président français en marge de sa visite de travail en Algérie, avait souligné le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise au Mali et rappelé que notre pays, de par son statut de partenaire, sûr et respecté, peut jouer un rôle prépondérant dans la stabilité de toute la région du Sahel et du nord de l’Afrique. Il faut rappeler dans ce cadre que la diplomatie algérienne a toujours œuvré pour la paix dans le monde. Ses missions de bons offices ont été toujours saluées. A titre de rappel, nous citerons l’accord de paix signé à Alger, le 6 mars 1975 entre l’Iran et l’Irak et qui avait mis fin à plusieurs années de guerre, ou encore la libération, le 25 janvier 1981, des 52 diplomates américains qui étaient détenus dans l’ambassade des États-Unis à Téhéran par les étudiants révolutionnaires iraniens. On citera le rôle de l’Algérie dans l’accord onusien pour le règlement des conflits, entre 2013 et 2014, dans la région des Grands Lacs en Afrique et notamment en République démocratique du Congo dont la région Est était secouée par des conflits récurrents. Récemment, les rencontres entre le Hamas et l’autorité palestinienne à Alger sous les auspices du président Abdelmadjid Tebboune et qui devraient déboucher sur un accord global de réconciliation entre les frères d’armes. La résolution adoptée mardi par le Conseil de sécurité est une autre marque de reconnaissance de la communauté internationale au rôle central de l’Algérie et de ses contributions constructives dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales, en particulier dans son voisinage immédiat.
Slimane B.
