Accueil À LA UNE IRLANDE, NORVÈGE ET ESPAGNE : Trois pays européens reconnaissent l’État de Palestine

IRLANDE, NORVÈGE ET ESPAGNE : Trois pays européens reconnaissent l’État de Palestine

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Alors que la démarche tentée à travers les accords d’Abraham visant à amener les pays arabes à «normaliser»  leurs relations avec l’entité sioniste, est bloquée depuis l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée le 7 octobre 2023 par la résistance palestinienne à Ghaza, c’est le mouvement de reconnaissance de l’État de Palestine qui tend à prendre de l’ampleur.
Longtemps trompés par la propagande américano-sioniste que les médias occidentaux ont relayée en permanence, les peuples et dirigeants des pays occidentaux ouvrent les yeux sur la vérité et se rendent à l’évidence, concernant la nature coloniale de l’occupation de la Palestine par l’entité sioniste. Trois pays européens-  l’Irlande dès aujourd’hui, la Norvège et l’Espagne à compter du 28 mai prochain- rejoignent la liste des 142 États (sur193 États membres des Nations unies) qui reconnaissent l’État de Palestine. « L’Irlande, la Norvège et l’Espagne annoncent que nous reconnaissons l’Etat de Palestine », a déclaré, hier, Simon Harris, le Premier ministre irlandais, saluant un « jour historique et important pour l’Irlande et pour la Palestine ». Simultanément, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a confirmé devant les députés que « le 28 mai, l’Espagne adoptera en Conseil des ministres la reconnaissance de l’État palestinien ». Hier également, le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre a fait savoir que la Norvège va reconnaître l’existence d’un État palestinien à compter du 28 mai. Fait remarquable : l’Irlande et l’Espagne font partie de l’Union européenne et la Norvège et l’Espagne sont dans l’OTAN. Un processus dynamique est lancé, grâce à la résistance armée du peuple palestinien qui ne s’est jamais arrêtée depuis 75 ans et qui a été renforcée après la Déluge d’Al Aqsa, appuyée sur un large mouvement de soutien exprimé dans la rue, dans les campus universitaires, dans les enceintes diplomatiques (ONU, …) et devant les tribunaux internationaux (CIJ, CPI,…). Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, s’est dit convaincu que « davantage de pays se joindront à cette démarche dans les semaines à venir ». Huit membres de l’UE reconnaissent actuellement l’État de Palestine: la Bulgarie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie, Chypre et la Suède. C’est une majorité de pays membres de l’ONU (en plus des Etats déjà cités, il y a presque tous les Etats africains, une large partie de l’Asie, en particulier l’Inde et la Chine, l’intégralité du continent sud-américain) qui reconnaissent l’État palestinien. Naturellement, les sionistes sont mécontents face à ce qu’ils perçoivent comme des signaux qui confirment leur défaite à venir. Au contraire le mouvement palestinien de résistance, Hamas, a salué l’annonce faite par la Norvège, l’Irlande et l’Espagne de reconnaître l’État de Palestine, appelant les pays du monde entier à reconnaître les droits nationaux légitimes du peuple palestinien, à soutenir sa lutte pour la libération et l’indépendance et à mettre fin à l’occupation israélienne. Dans un communiqué publié, hier, le mouvement considère cette annonce comme une « étape importante » sur la voie de l’établissement du droit des Palestiniens à la terre et de l’établissement de leur État indépendant, avec Al Qods pour capitale. Pour Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, « les reconnaissances successives (de l’État palestinien) sont le résultat direct de la vaillante résistance et de la fermeté légendaire du peuple palestinien ». Il a exprimé son appréciation pour « le courage politique dont ont fait preuve ces pays, malgré la forte pression ». Pour sa part, l’Organisation de libération de la Palestine a salué la démarche des trois pays, le secrétaire de son comité exécutif, Husseïn Al-Sheïkh, la qualifiant de « moments historiques ». Il a souligné que « le monde libre triomphe pour la vérité et la justice, après de longues décennies de lutte nationale palestinienne, de souffrance, d’occupation, de racisme, de meurtres et de destruction auxquels le peuple palestinien a été soumis ».
M’hamed Rebah

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