Les prix du pétrole retombaient hier en cours d’échanges européens, après avoir profité la semaine dernières de la réunion de l’OPEP et ses alliés qui ont annoncé des baisses de production supplémentaires.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,80 dollars à Londres, en baisse de 0,92% par rapport à la clôture de vendredi. En marge de la rencontre organisée entre la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) et les opérateurs économiques, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a souligné dimanche dernier que l’Algérie joue un rôle efficace dans la consolidation des relations entre les pays membres et non membres de cette institution, connus sous le nom d’OPEP+. «Du fait que nous avons des experts de haut niveau qui occupent des postes supérieurs, notre pays joue donc, également, un rôle important dans les procédures techniques », a-t-il souligné. Il a rappelé que durant la précédente réunion qui a été tenue à Vienne, les membres et non membres de l’OPEP ont été à l’unanimité d’accord sur le principe de réduire la production de 1,2 million de barils par jour à 1,7 million de barils par jour. Ainsi, il a fait savoir qu’«il y a des pays qui ont déjà décidé volontairement de réduire des volumes de production considérables, et cela pour maintenir des prix en baisse sur un marché instable, affecté par le climat d’incertitude de l’économie mondiale ». Il citera à titre d’exemple, l’Arabie saoudite qui réduira sa productionde 167 000 barils par jour et les Émirats arabes unis qui vont réduire leur production à 50 000 barils par jour. S’agissant de la part supplémentaire de l’Algérie, il a précisé qu’elle est fixée à 12 000 barils par jour. « Cette part n’aura aucun impact ni sur notre production ni sur nos fidèles clients et nos revenus en devises », a déclaré le ministre. Concernant la succession de l’Algérie au Venezuela à la tête de l’OPEP à partir du 1er janvier 2020, M. Arkab a indiqué que « les pays membres de l’organisation qualifient 2020 de l’année des défis ».Ajoutant que « l’Algérie aura à jouer un rôle important dans le rapprochement des vues, de par son rôle dans le volet technique, avec la présence de 8 experts algériens travaillant de façon permanente au sein de l’organisation », a-t-il observé. Par ailleurs ,le ministre a indiqué que « l’exercice du droit de préemption sur les actifs détenus par Anadarko est une opération purement économique dans le cadre d’un contrat conclu entre Sonatrach et ses partenaires », précisant que « Anadarko, partenaire de Sonatrach sur le périmètre de Hassi Berkine a sollicité l’approbation du ministre de l’Énergie, pour le changement de contrôle sur ses intérêts dans le périmètre de Hassi Berkine suite à une opération de fusion-acquisition entre les compagnies pétrolières américaines Anadarko et Occidental Petroleum ». Rappelant que, le ministère de l’Énergie a été destinataire, début août dernier, d’une demande officielle d’Anadarko sollicitant l’approbation du changement du contrôle sur la compagnie Anadarko Algérie au profit de la compagnie américaine Occidental Petroleum Corporation après le contrat conclu entre les deux compagnies américaines. Le ministre a fait savoir que ses services ont étudié l’offre d’Anadarko sur plusieurs aspects y compris économique et technique sachant que le périmètre de Hassi Berkine est fortement rentable et continuera à pomper du pétrole jusqu’en 2036 voire jusqu’a 2040 selon une étude. Réaffirmant l’importance de l’économie de l’énergie, M. Arkab a estimé que « le gaspillage a un impact négatif sur la société d’où la nécessité de coopérer ensemble pour l’instauration d’une société économique qui préserve ses richesses et biens ».a-t-il apprécié. L’efficacité énergétique s’ajoute à une série de points inscrits dans la feuille de route du secteur de l’énergie pour 2020, dont la concrétisation de l’efficacité dans la gestion et l’intégration des énergies renouvelables, la préservation du gaz aux générations futures, la maîtrise de la technologie relative à l’industrie des équipements de transports en vue de les produire localement et l’accès au marché africain.
Yousra Hamedi