Un conseil de concertation pour l’insertion professionnelle des jeunes toxicomanes, impliquant différentes institution, sera prochainement mis en place à l’initiative de l’association de lutte contre la toxicomanie (ALT), a-t-on appris, lundi, de sa présidente.
En marge d’une conférence, organisée lundi à «L’espace sans drogue» dans le quartier «Hai El Yasmine», dédié à la présentation du projet «Jeunesse sans drogues, pour une réinsertion socioprofessionnelle des jeunes toxicodépendants» à Oran, Hassana Dahane a indiqué que la création de ce conseil est une sorte d’aboutissement de ce projet, entamé en 2017 et qui touche à sa fin. Le conseil comportera des représentants des différents dispositifs d’emploi dont l’Ansej et l’Angem et d’instances qui peuvent contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes et moins jeunes touchés par le fléau de la toxicomanie, comme la direction de l’action social ou l’Agence d’insertion des anciens détenus. «Un travail d’accompagnement, mené par l’association auprès d’une quarantaine de toxicomanes, a permis d’en sauver une quinzaine des affres de la drogue, une preuve que les efforts qu’on peut faire pour cette catégorie ne sont pas vains», a souligné Dr. Dahane. «Une quinzaine de jeunes ont pu surmonter leurs addictions aux drogues grâce à un programme d’accompagnement psychologique, en plus d’un coaching pour la constitution d’une demande d’un micro-crédit pour démarrer une activité professionnelle», a-t-elle fait savoir. Le programme d’accompagnement a duré près d’une année et les demandes d’aide, même si elles n’ont pas encore abouti, permettent aux jeunes de s’accrocher à des projets de vie et à espérer refaire leur vie et s’en sortir, a-t-elle ajouté. La mise en place du conseil «est une sorte de continuité qui permettra à des jeunes toxicomanes qui veulent s’en sortir de trouver un dispositif qui leur viendra en aide, après la clôture de ce projet», a souligne la présidente de l’association ALT. Le projet «Jeunesse sans drogues» a été initié par l’association ALT dans le cadre du Programme d’appui à la jeunesse et l’emploi (PAJE), financé par NASIJE (nouvelles actions solidaires pour l’insertion des jeunes exclus) et mis en úuvre par la fédération «Handicap international» (HI) et l’ANGEM à Oran. Ce projet vise à favoriser l’accès des jeunes toxicodépendants les plus exclus à des moyens d’existence et des revenus suffisants, ainsi qu’à des opportunités d’insertion professionnelle ou de création d’entreprise. «En renforçant leur estime d’eux-mêmes et en les appuyant à surmonter les différentes barrières juridiques et administratives à leur insertion, en mobilisant les services publics et les entrepreneurs et en améliorant l’accompagnement de proximité, le projet vise aussi à compléter les dispositifs d’aide à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes toxicodépendants», a-t-elle souligné.