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Informel à Aïn Témouchent : les commerçants dénoncent l’impunité

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En 2007, la chefferie du gouvernement a voulu faire de la question relative à la prolifération du commerce informel sa carte de visite pour commencer un mandat dans le respect de la pratique commerciale, de l’hygiène du milieu et de la santé publique. Tout le monde a applaudi cette décision musclée prise par l’actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal. Et pour mettre à exécution l’adage de notre terroir qui dit « Nettoyer devant soi avant d’exiger à autrui de le faire devant sa demeure » la première opération a été entamée au niveau de la capitale sous l’œil vigilant des autorités concernées. Et pour donner du crédit à la grande lessive, ce sont les forces de l’ordre qui ont apporté leurs moyens et leur soutient, pour réussir cette action d’envergure et d’intérêt communautaire. À l’époque les services décentralisés du ministère du Commerce et celui de l’Intérieur et des collectivités locales, travaillaient en étroite collaboration. Un train de mesure a été pris par les hauts décideurs, il visait principalement à la construction de milliers de marchés de proximité à travers les 48 wilayas du pays, pour résorber le commerce illicite. Mais tout le monde le constate et le sait, le commerce informel revenait à petits pas cadencés. Avant et lors des échéances électorales ou pendant la saison estivale et le mois du carême, on a tendance à croire que l’étau se dessert et les gens ferment l’œil, laissant ainsi le phénomène revenir au galop par la fenêtre, pendant qu’il a été chassé par la porte. C’est que l’on constate malheureusement ces jours-ci, dans la wilaya d’Aïn Témouchent et plus précisément au niveau du chef-lieu de wilaya et les chefs-lieux de daïra.
Les commerçants en règle avec la réglementation régissant la pratique commerciale, la sécurité sociale et les impôts, ont cru qu’ils allaient exerçer leur commerce sans qu’ils soient bousculer devant leur boutique et magasin, par les commerçants illicites. Ce rêve n’a pas duré assez longtemps et «Dada ma tenssach el âda» comme dit le proverbe de chez nous. Depuis peu, ce sont les marchands des fruits et légumes d’Aïn El Kihel qui ont monté au créneau, demandant ainsi, aux responsables locaux de leur construire un marché de proximité. Heureux, ceux qui sont en conformité avec la réglementation, les assurances et les fiscs.
Les autorités locales avaient rapporté qu’une enveloppe conséquente leur a été allouée pour construire un marché de proximité à Aïn El Kihel. L’information date d’unesemaine écoulée.
Ces derniers temps on constate la montée crescendo du commerce informel. On squatte les trottoirs, les espaces verts, les bandes vertes des rues à double voie, comme c’est le cas du marché hebdomadaire d’Aïn Témouchent. Ils s’installent comme bon leur semble, bloquant ainsi les issues et obligeant les usagers à emprunter la voie publique. Ceci génère souvent des accidents et perturbe la circulation de la route. L’an dernier, se rappelle l’observateur avéré, des commerçant du grand boulevard d’Aïn Témouchent ont manifesté leur désappointement et leur consternation, de voir se pérenniser l’occupation des espaces et des trottoirs situés devant leur boutique.
Ils ont crié à la concurrence déloyale. De peur que les choses prennent d’autres tournures pendant la période des colères des plaignants, interviennent les responsables concernés la semaine qui suit, croyant que les choses se sont mises dans l’ordre de ce que les commerçants demandaient. Mais ce n’est qu’éphémère.
«Tag âla men tag» ironisent et pouffent en rigolant des gens qui trouvent ça plaisant, malheureusement croyant que les commerçants illicites sont plus cléments et indulgents.
Pour voir et comprendre le dessous de l’informel, il faut se rendre aux souks hebdomadaires d’Aïn Témouchent, Hammam Bou Hadjar, El Amria Hassi El Ghella, El Malah, Aïn El Arbaâ… Véritablement le phénomène du commerce pèse de tout son poids ces jours-ci dans l’ensemble des communes de la wilaya d’Aïn Témouchent. La lutte contre le commerce informel est l’affaire des institutions de l’État et le combattre, c’est aussi une manière de se solidariser avec ceux qui sont en règle et qui paient leurs droits.
Boualem Belhadri

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1 COMMENTAIRE

  1. le ministere de commerce gere’ par un ministres qui lui meme appartien au movement des frere musulmans . Donc avec une philosophie de detruire la legalite sous l,excuse de laisser les gens vivrent ! Un magasin personne n,en veut . Il y a la rue . Les voyoux font la loi . Les autorites et les importateurs font l,argent . Tout le monde gagne !

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