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ILS SONT À 24 SEMAINES DE MARCHE PACIFIQUE : Les étudiants, force vitale du «Hirak»

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Sous une chaleur torride, et au rythme des slogans phares de la Révolution pacifique, et hostiles au pouvoir politique en place, des centaines d’étudiants, accompagnés de citoyens, ont pris part, hier à Alger, à la 24e marche de mobilisation pacifique pour réclamer le départ du système politique en place.

Après 24 semaines de manifestation, le mouvement de la famille universitaire ne faiblit point ! Montrant ainsi qu’il est la force vitale du mouvement populaire. Hier, les étudiants et enseignants sont sortis en masse dans la rue, pour exiger au système politique l’instauration d’un État de Droit, une justice indépendante et des médias libres, rejetant en bloc les dernières propositions du pouvoir et maintiennent intactes leurs revendications initiales. Pour résumer, «le départ du système, refus de dialogue, application des articles 7 et 8 pour rendre le pouvoir au peuple, libération des détenus du 22 Février»… etc.
Sous un soleil de plomb, les universitaires ont marché, une nouvelle fois à Alger, entamant la marche depuis la Place des Martyrs vers 10h30, en passant par les principales artères de la capitale, empruntant la rue de Bab Azzoun, puis la Place de l’Émir Abd el kader et Boulevard Amirouche, remontant jusqu’à la Place Maurice Audin, avant que le circuit ne se ferme auprès de la Grande-Poste. Tout au long de cette marche, le cortège des étudiants a marqué plusieurs temps d’arrêt, pour que le cadre de la marche soit parfaitement organisé.
Au départ, le premier slogan était synonyme de refus de tout dialogue avec le système politique en place « pas de dialogue avec la bande », rappelant que le scrutin présidentiel à venir est une vaine entreprise, si les deux « B » restent en place. Suivi par « État civil, pas militaire, ni policier », pour rappeler au pouvoir politique que les étudiants, comme le peuple, sont contre «les tentations et les dérives dictatoriales»  avec aussi, le « Djomhouria machi caserna » (République et non une caserne), ou encore « Médias libres, justice indépendante », « Libérez les détenus d’opinion», et notamment «la désobéissance civile arrive ».
Aussi, les manifestants ont soulevé un grand drapeau sur lequel on peut voir les photos des six architectes de la Révolution algérienne de 54 et que « Liberté » est écrite en gras et en rouge sur l’emblème. En outre, sur les pancartes hissées par les étudiants, on pouvait lire: « Nous ne voulons pas de vengeance, nous voulons une justice indépendante », «Liberté pour les détenus d’opinion», « Le Hirak est notre unique représentant », « Non à la hogra » ou encore : « Pas de dialogue avec le gang»
Parmi les manifestants, notons aussi la présence de nombreuses personnes âgées, hommes et femmes qui ont soutenu le mouvement de la communauté estudiantine. Même des familles ont, à travers les fenêtres de leur domicile, distribué de l’eau fraîche aux marcheurs pour se désaltérer. Tout au long de la procession humaine, le dispositif sécuritaire mis en place a été jugé «souple» et l’encadrement de cette marche a été qualifié de «pacifique» de la part des éléments de la police. Vers 12h15, la fin de la manifestation a été donnée après que les marcheurs, s’étant dispersés dans le calme, ont entonné l’hymne national.
Med Wali

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