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Il se place au-dessus de la melee politique : Sellal pointe l’urgence du redressement économique

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Face aux emballements artificiels de la scène politique et aux échanges agressifs mais sans consistance politique des principaux leaders des partis politiques de la majorité comme de l’opposition , le Premier ministre Abdelmalek Sellal, se place au dessus de la mêlée , élève le niveau de débat et descend dans l’arène pour rassurer une opinion publique quelque peu désemparée. Sellal a d’emblée dégonflé la fausse polémique entretenue par le secrétaire général du FLN, sorti d’un long silence pour revendiquer au nom de son Parti le poste de premier ministre. Il a rappelé que la Constitution amendée «ne fait aucune obligation au président de la République, de remanier le gouvernement» et encore moins de se plier aux injonctions fut-elles polies d’un chef de Pparti . Il a tenu a préciser que c’est au seul chef de l’état de décider d’un éventuel remaniement. Une précision qui vient renforcer les déclarations du ministre FLN des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, qui a fortement contredit le SG du FLN qualifiant les déclarations répétées de Saâdani , sur le remaniement gouvernemental, de «pures spéculations», expliquant lui aussi qu’«il s’agit d’une prérogative du Président». Amar Saadani , qui s’empêtre dans ses déclarations et qui apparemment veut rassurer les barons de son parti a qui il a promis des postes ministériels s’accroche à ses déclarations comme un parieur addictif au jeu et maintient contre vent et marées qu’il y aura bien un remaniement . Cependant et comme il n’est pas à une contradiction prés et après avoir déclaré urbi et orbi que la primature du gouvernement revient au FLN, Sellal sera maintenu à son poste , se souvenant tout a coup que ce dernier a assisté au dernier congrès du FLN, dont il est membre depuis 1967. Une précision faite à la presse par Abdelmalek Sellal , qui a enfoncé le clou , comme s’il rappelait a Saâdani qu’il l’a devancé dans la militance. écartant ainsi cette polémique alimentée par un politique apparemment en panne d’idées et de propositions novatrices . Le Premier ministre a tenu a calmer le front social, qui connaît des soubresauts et a annoncé la réunion de la tripartite (gouvernement-patronat-syndicat), en juin prochain pour, principalement, promouvoir l’Economie nationale et surtout a annoncé la mise en place d’«un nouveau modèle économique pour la période 2016-2019 , qui est en cours de préparation et sera présenté aux parlementaires en avril prochain. Pour faire face à la baisse des recettes due à la chute des cours du brut qui oscillent actuellement entre 30 et 35 dollars, soit un niveau inférieur au prix de référence arrêté à 37 dollars le baril dans la loi de finances, le Premier ministre, qui a souvent évoqué le recours à l’endettement extérieur, rectifie le tir et invoque, cette fois, le recours à «l’emprunt interne». Ainsi un emprunt obligataire national sera lancé en avril avec un taux d’intérêt élevé de 5%, compte tenu de l’inflation pour augmenter, selon M. Sellal, les sources de revenus du gouvernement et financer des projets sans recourir a l’endettement extérieur . «Nous écartons pour le moment le recours à l’endettement extérieur. Nous allons adopter un nouveau modèle économique que nous annoncerons en avril prochain et qui s’étalera jusqu’en 2019. Cette nouvelle orientation nous permettra de mieux maîtriser et gérer la situation économique. Nous avons pris cette décision pour éviter de recourir dans l’immédiat à l’emprunt extérieur», a expliqué A. Sellal , recadrant ainsi les DG de Sonatrach et Sonelgaz , qui avaient annoncé bien imprudemment le recours au financement extérieur pour des projets d’envergure . Le groupe Sonelgaz a annoncé vouloir recourir à un financement étranger pour lever 9 milliards de dollars en vue de financer ses investissements. Sonatrach, n’a pas écarté cette éventualité pour financer ses projets. Avec la réorientation de l’économie nationale, Abdelmalek Sellal semble signifier à la classe politique toute tendances confondues que l’heure est à la mobilisation autour de l’économie et non aux surenchères et aux batailles politiques alors que les échéances sont lointaines .
Mokhtar Bendib

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