Accueil ACTUALITÉ IL MET EN CAUSE LA LÉGITIMITÉ DU CHEF DE L’ÉTAT : Djaballah...

IL MET EN CAUSE LA LÉGITIMITÉ DU CHEF DE L’ÉTAT : Djaballah dit «non» au Panel de Karim Younès

0

Après avoir reçu l’invitation du Panel de médiation et de dialogue, depuis plus de deux semaines, pour participer aux consultations autour de l’organisation d’une présidentielle, le Front de la justice et du développement (FJD), présidé par Abdellah Djaballah, a répondu par «oui» à Karim Younes. Réagissant à cette invitation adressée le 14 aout dernier, Djaballah a expliqué via une lettre publiée sur sa page Facebook, son refus de recevoir la délégation du Panel, en avançant quelques motivations à cette réponse. Le FJD explique sa décision de rejeter le dialogue avec l’instance par le fait que «le chef de l’État qui a chargé le panel de mener le dialogue pour une sortie de crise, est une autorité illégitime, rejetée par le peuple, mais qui s’obstine à demeurer sans l’assentiment du peuple». Par conséquent, explique Djaballah, «tout ce qui vient de cette autorité est illégitime». Le chef de ce parti presse le pouvoir politique incarné par le chef de l’État Abdelkader Bensalah à «écouter l’avis du peuple» qui est «la base même de tout pouvoir et sa légitimité», précise-t-il. «La crise que vit le pays est politique, par conséquent les crises politiques recommandent un traitement politique dans le respect des règles mondialement reconnues», affirme Djaballah. En indiquant que parmi ces règles : «la souveraineté est pour le peuple comme le stipule l’article 7 de la Constitution». Autrement dit, «le dialogue exigé doit être souverain et global qui trace la voie à l’application de cet article (article 7 de la Constitution) et fixe les conditions et mécanismes appropriés pour son application», écrit Djaballah dans sa lettre adressée à Karim Younès. Dans le même sillage, le chef du FJD reproche au panel de mener un dialogue dont le contenu «a été fixé préalablement» par le chef de l’État. «Dans une tentative de collecte d’avis autour de la question de l’Autorité indépendante pour les élections et les présidentielles, sans aucune garantie à même de rassurer le peuple sur la sincérité de la démarche». Pour Djaballah donc «un dialogue organisé sous les auspices d’une autorité illégitime qui s’obstine à rester (…) ne peut s’offrir la confiance du peuple et ses forces vives ».
Sarah Oubraham

Article précédentLE PT ANTICIPE SUR UN ÉVENTUEL DÉPLACEMENT DU FMI À ALGER : «La visite serait une ingérence intolérable»
Article suivantWILAYA D’ALGER : Vaste campagne de nettoyage aujourd’hui