Intervenant, hier au Forum du Courrier d’Algérie, le Coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, a souligné la nécessité de retarder la rentrée scolaire des classes (2018-2019) de quelques jours alors qu’elle est prévue le 5 septembre prochain, en raison de l’épidémie du choléra qui a touché plusieurs régions du pays. Il s’agit, par cette mesure de mieux protéger les élèves contre cette épidémie, ajoutant, à ce titre, que cette proposition vient en appui à la série de mesures, préventives prises par les ministères de l’Éducation et la Santé.
En ce sens, Meriane a mis l’accent sur la nécessité de contrôler les conditions d’hygiène des établissements scolaires : «Il faut que ces établissements soient mieux sécurisés en terme d’hygiène», a-t-il souligné, insistant, ainsi sur le contrôle et l’hygiène du réseau de collecte et d’évacuation des eaux usées au niveau de ces derniers.
Il a, par ailleurs, rappelé que le but essentiel, dans tout cela, est de garantir une hygiène impeccable et sauvegarder la propreté de l’environnement scolaire. Évoquant la question au défaut de la formation des enseignants, Mériane a souligné que cette mauvaise formation est à l’origine des problèmes les plus actuels de l’éducation, révélant l’impératif de l’encadrement et de la mise à niveau des enseignants sur le plan pédagogique : «et ce avant de passer à leur formation», a-t-il estimé dans ce sens. Sur ce point, il a mis en évidence la nécessité d’améliorer la formation en passant à la formation académique des enseignants : «Et cette formation doit être assurée par des écoles normales et des instituts», a-t-il préconisé. Et de regretter : «Ce n’est pas l’université qui doit former les enseignants». Soutenant, ainsi que «L’enseignement doit être vu et considéré comme un métier mais non pas comme un titre universitaire».
D’autre part, l’orateur a mis en relief l’importance de la formation pédagogique de l’enseignant, soulignant, dans ce sens, que : «il est important de signaler, aussi que la connaissance et la maîtrise de la formation doit refléter efficacement son message», a-t-il dit. Tout en déplorant que : «Malheureusement, on constate, aujourd’hui, un manque considérable de formation, À titre d’exemple, je dirai que certains enseignants ne savent, même pas résumer leurs cours, ils n’arrivaient plus à transmettre, à l’élève, juste le nécessaire pour qu’il assimile bien».
Outre cela, l’invité du forum a évoqué, en fin de cette rencontre les problèmes récurrents du secteur, à savoir : le manque d’effectif enseignants, la problématique du transport scolaire en milieu rural, …
Évoquant, ainsi le budget alloué au secteur de l’éducation, le coordinateur du Snapest, Meziane Mériane a fait savoir que 85% de ce budget est destiné au paiement des salaires des travailleurs, appelant, d’autre part, les autorités à trouver d’autres ressources de financement du secteur de l’éducation nationale.
Mehdi Isikioune
