Aussitôt l’année 2022 entamée, plusieurs boulangers à travers le territoire national ont décidé d’augmenter le prix de la baguette de pain (ordinaire) à 15 dinars. Une situation qui a très vite fait réagir l’Association de protection des consommateurs (APOCE) et l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), alors que le ministère du Commerce reste, quant à lui, plongé dans son silence laissant enfler la polémique. Dans un communiqué rendu public samedi 1er janvier, l’UGCAA a, en effet, tenu à se démarquer des appels à l’augmentation des prix de la baguette de pain subventionné, tout en dénonçant les hausses décidées unilatéralement par certains boulangers qui risquent d’être exposés à des sanctions. La même organisation a indiqué dans ce contexte que toutes les revendications légitimes des boulangers ont été soumises aux pouvoirs publics pour qu’elles puissent être prises en charge. Des revendications qui sont intervenues, rappelle l’UGCAA, suite aux hausses des charges de production de ce produit de très large consommation, à l’instar de la levure et des améliorants. Appelant les boulangers à faire preuve de conscience et ne pas se précipiter à augmenter les prix de manière aléatoire, l’UGCAA a souligné la nécessité de l’intervention des pouvoirs publics afin de régler ce problème de sorte à assurer une marge bénéficiaire acceptable pour les boulangers sans pour autant atteindre le pouvoir d’achat des citoyens. De son côté, l’Association de protection et d’orientation des consommateurs (APOCE), a dénoncé la hausse anarchique du prix de la baguette pourtant réglementée, reconnaissant en même temps l’existence de difficultés face auxquelles sont confrontés les boulangers en raison de la hausse des prix de production. C’est pour cette raison, estime la même source, que la révision du prix du pain ordinaire doit intervenir, en incluant, toutefois, tous les intervenants.
Ania Nch.
