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HAUSSE DES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION : Les entrepreneurs sollicitent l’aide de l’État

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L’informel et la spéculation continuent d’entraver la bonne marche du développement économique et social du pays, en intervenant partout où il y a de l’argent facile à gagner, profitant des lacunes dans les opérations de contrôle censées y mettre fin. Pendant le ramadhan, les filières de la spéculation ont provoqué la flambée des prix des produits de large consommation, très demandés par la population, faisant fi et contrariant même les promesses officielles de réguler le marché et de faire baisser les prix. Mais, fait aggravant, il n’y a pas que la pomme de terre, la semoule ou la banane qui sont l’objet des pratiques illégales des spéculateurs appuyés sur les circuits de l’informel, le secteur des matériaux de construction est lui aussi attaqué, avec, cette fois, de gros risques sur la réalisation de projets à finalité économique et sociale importante. En effet, le président de l’Union nationale du patronat et des entrepreneurs (UNPE), Mohamed Yazid Meliani, vient de tirer la sonnette d’alarme en dénonçant les spéculateurs qui ont acquis le monopole de l’achat et la commercialisation des matériaux de construction directement à partir de  l’usine, et qui vendent aux prix qui leur assurent de gros profits. Le président de l’UNPE appelle les institutions de l’Etat, en premier lieu les ministères directement concernés, celui des Finances, celui du Commerce et le ministère de l’Industrie, à intervenir pour remédier à la situation qui est à la source de l’augmentation des prix des matériaux de construction comme le fer, les déchets ferreux, le bois, le plastique et le ciment, sur le marché national, qui sont devenus plus élevés que les prix inscrits dans les contrats de marchés publics et les cahiers des charges. De ce fait, les entrepreneurs, déjà fortement touchés par les retombées de la pandémie de Covid-19 sur leur activité, enregistrent de nouvelles pertes. L’augmentation des prix des matériaux de construction a eu pour effet d’augmenter le coût de réalisation des projets plaçant ainsi les entrepreneurs et les entreprises de BTP face au risque de pertes, si les prix ne sont pas révisés. Mohamed Yazid Meliani appelle les pouvoirs publics à réactualiser les prix des matériaux de construction et à en tenir compte dans les cahiers des charges. La hausse record du prix du fer de construction sur le marché local a été attribuée par des spécialistes aux prix élevés du coke sur le marché international, qui ont plus que doublé. Quoiqu’il en soit, les prix élevés du fer et des divers matériaux utilisés dans la construction risquent d’hypothéquer la réalisation des projets de construction et de travaux publics, à cause des pertes subies par les entrepreneurs, dont certaines, petites entreprises et startup notamment, appréhendent la faillite. Des projets seront certainement retardés et ne pourront être achevés et livrés selon les échéances prévues, parce que les entrepreneurs concernés ne peuvent acquérir les matériaux de constructions à des prix élevés et choisissent d’attendre qu’ils baissent. Au début de cette année, lors de leur intervention devant la commission de l’Habitat, de l’équipement, de l’hydraulique et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée populaire nationale (APN), les représentants des associations professionnelles activant dans le domaine du Bâtiment, des Travaux publics et de l’Hydraulique (BTPH) ont lors de leur intervention devant la commission de l’Habitat, de l’équipement, de l’hydraulique et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée populaire nationale (APN), les associations professionnelles ont insisté sur l’importance d’adapter les textes aux exigences de la réévaluation des projets, vu le changement des coûts induits par la hausse des prix des matériaux de construction. Du 15 au 19 mai prochains, la 24ème édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec 2022) qui se tiendra au Palais des expositions des Pins Maritimes d’Alger, permettra sans doute de préciser les données de cette problématique.
M’hamed Rebah

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