De nouveau, les habitants de Hay Belhadj Hamida, de Hammam Bou Hadjar reviennent à la charge, ils tirent la sonnette d’alarme au sujet de la précarité des logements dont la construction des bâtiments date de l’ère coloniale. Aujourd’hui, les logements commencent à céder sous l’effet des aléas climatiques. Ils sont invivables disent les habitants, les fuites d’eau sont devenues le lot des malheurs et des préoccupations de toute la cité. Les balcons ne sont plus en mesure de supporter des poids, et beaucoup sont tombés sous l’effet de l’usure des aciers complètements rouillés. Le visiteur qui s’autorise à faire une tournée dans la cité n’a pas besoin de demander de lui montrer les avaries et les plaques de béton détachées des balcons. Certains, ayant des enfants à bas âge, ont préféré supprimé ces accessoires de peur qu’un désastre advienne. Outre cela, les odeurs qui émanent de certains logements dont les sanitaires sont défectueux sont insupportables et immondes. Des enquêteurs, dépêchés sur les lieux il y a quelques mois, ne croyaient pas à leurs yeux. Des maladies de la pauvreté et de mal vie se sont accaparées sur les malheureux habitants qui ne savent à quel saint se vouer. Aujourd’hui on apprend que la wilaya a décidé de faire quelque chose pour eux. C’est bien d’apprendre qu’une opération de confortation des balcons est prise en charge dans le cadre d’un chapitre de financement portant taxe d’assainissement ou taxe foncière. Ceci est bon à noter dans ce contexte, mais la question qui se pose est de savoir si les balcons sont à refaire complètement ou à les consolider par des confortements métalliques ? L’on reformule cette interrogation pour interpeller le CTC et autres organismes de contrôle pour qu’ils se prononcent sur la faisabilité de cette opération surtout quand on sait que les bâtiments ont plus de 60 ans d’existence. Les habitants, eux, demandent un nouveau programme de construction de bâtiments, car ils savent qu’une secousse tellurique de 5 à 6 degrés sur l’échelle Richter, risque de les laminer complètement eux égard au taux de précarité avancé. On préfère, qu’avant de gâcher une cagnotte de plusieurs centaines de millions, lancer une étude d’expertise faite par un bureau spécialisé en mesure de se prononcer la nécessité ou non de l’opération de confortement. Par ailleurs les balcons et la situation de précarité à laquelle sont confrontés n’est qu’un aspect de l’ensemble des problèmes évoqués par les habitants. Cela ne règle en rien ce qu’ils endurent, en hiver, quand les précipitations pluviométriques sont de fortes intensités surtout en été quand on enregistre des chaleurs torrides. La question reste posée. Et le bricolage n’a jamais été la bonne solution à prendre, à moins qu’un programme de logement soit réservé aux habitants et que cette opération sera lancée tout juste pour atténuer quelque peu la situation, le temps que ce programme soit réalisé.
B. B.
