On est loin, très loin même de Hadj-el-Karama, annoncé à cor et trompète par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs et le directeur de l’Office national du Hadj et de la Omra. Les pèlerins en provenance de Béchar, de Tindouf et résidant à Médine au niveau de l’hôtel Jiwar- Essaqifa ont passé la première nuit sans dîner. Les délégués de l’Onho assurent qu’ils sont passés à 1 heure du matin, et n’ont trouvé personnes pour recevoir les boîtes de nourriture. Le petit déjeuner sans café a été servi le lendemain à 9 heures. Le soir, ce sont des boîtes en papier aluminium mises dans de vulgaires sacs en plastique qui leur ont été déposées en leur absence, devant les portes des chambres. Elles contenaient du riz mal préparé, deux morceaux de poisson, un pain minuscule, une pomme et un verre d’eau. Dimanche dernier, il leur a été annoncé qu’ils allaient dîner tout de suite après la prière du Maghreb au restaurant de l’hôtel se trouvant en face. Cette annonce a enchanté les pèlerins. Une fois arrivés sur les lieux, ils furent surpris de retrouver des boîtes en papier aluminium sur les tables avec un minuscule pain, une banane et une petite boîte de 200 ml de jus, pareille à celle vendue à 25 DA, chez nous. La boîte en papier aluminium contenait deux morceaux de poulet et des macaronis. La plupart des pèlerins sont sortis sans toucher aux pâtes. La mascarade ne s’est pas arrêtée là. Ceux qui sont revenus du Masjid-en-Nabaoui, après la prière du Isha, ont trouvé un membre de la Biîta pour leur servir des boîtes de repas dans la rue à quelques pas de l’hôtel Jiwar-Essaqifa. Il est à noter que dans le même hôtel sont logés des pèlerins nigérians. Ceux-là mangent au restaurant de l’hôtel avec couvert et menu respectable.
A. Messaoud