Accueil ACTUALITÉ Futur complexe sidérurgique de Bellara : le projet de tous les espoirs

Futur complexe sidérurgique de Bellara : le projet de tous les espoirs

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Laissée « en jachère » depuis plusieurs années, la si prometteuse zone de Bellara, au sud de Jijel (359 km à l’est d’Alger), va pouvoir devenir une réalité tangible à la faveur du démarrage des travaux de construction d’un important complexe sidérurgique, en partenariat entre l’Algérie et le Qatar. Les plus sceptiques qui se gaussaient du fait que cette zone ait fait couler plus d’encre et de salive que de béton, se rendent aujourd’hui à l’évidence : Bellara abritera bel et bien un complexe qui en fera l’un des plus importants pôles industriels du pays, grâce à la persévérance des hauts responsables des deux pays. Selon des sources dignes de foi, c’est au cours de la première décade du mois de mars prochain que sera donné le coup d’envoi des travaux de réalisation de ce complexe au titre de la coopération entre l’Algérie et le Qatar, deux pays, dont les relations sont jugées exemplaires.
Le site de Bellara, un immense terrain qui a attendu de nombreuses années pour être « investi », se découvre au détour d’un passage à proximité de la commune d’El-Milia, entre Jijel et Constantine. Ce futur pôle industriel où se réalise à l’heure actuelle une méga-centrale électrique de 1 600 mégawatts, porte le nom du Chahid de la Révolution, Mahmoud Bellara, dit « l’inspecteur », tombé au champ d’honneur en 1960 sur les hauteurs d’El-Milia, dans une zone déclarée interdite durant la Guerre de Libération nationale, rappelle le wali de Jijel, Ali Bedrici, dans une déclaration à l’APS. Interrogé sur le rôle de ce futur complexe sidérurgique dans le développement local, régional et national, Bedrici estimé que, dans les économies modernes, la croissance passe par le secteur productif.
L’existence d’une base industrielle dans un pays lui garantit un minimum de croissance, malgré les aléas qui peuvent toucher d’autres secteurs (sécheresse durable, inondations exceptionnelles affectant le secteur agricole), soutient le wali qui considère que l’Algérie a intérêt à développer son tissu industriel pour la création de richesses et d’emplois durables.
Ce même responsable ajoute que ce futur ensemble industriel, qui créera 2 000 postes de travail directs et plusieurs milliers d’emplois indirects, « répondra à la moitié des besoins nationaux en rond à béton dans une première phase et à la totalité dans une seconde étape, soit quatre (4) millions de tonnes, outre d’autres produits sidérurgiques ».
D’autres retombées non moins importantes seront induites par ce complexe, notamment pour ce qui est des finances locales, le commerce, le tourisme et les services. À cela, il faut ajouter de bonnes perspectives pour la promotion d’unités privées et publiques de sous-traitance en rapport avec le complexe.
C’est ce dernier qui va entraîner l’accélération de nouvelles lignes de chemin de fer et la mise en place d’installations supplémentaires dans le port de Djendjen.
Au plan de l’impact sur l’environnement, un bureau d’études espagnol, Idom, a récemment présenté les résultats d’une étude préliminaire qui font ressortir que ce projet stratégique, d’importance et intérêt national, utilisera le procédé de réduction directe au gaz naturel, une « alternative économique classique », a expliqué Lopez Goyannes Angeles, représentante de ce bureau d’études, allant jusqu’à affirmer que le modèle du complexe de Bellara pourrait même être réalisé en Europe où aux États-Unis d’Amérique, où l’on est « très à cheval » sur les questions environnementales. Le wali, qui a signé un arrêté d’ouverture d’une enquête publique à travers un commissaire-enquêteur dans la commune d’El-Milia, rappelle que la loi prévoit de consulter les citoyens s’intéressant aux aspects environnementaux de n’importe quel projet.
En amont, de nombreux projets doivent être achevés avant la mise en service du complexe sidérurgique de Bellara, en l’occurrence une ligne de chemin de fer reliant la zone au port de Djendjen, sur 51 km, une centrale électrique de 1 600 mégawatt, un poste électrique dans la commune d’Ouled-Yahia et une conduite d’amenée de vingt (20) millions de m3 d’eau depuis le barrage de Boussiaba vers le complexe industriel sur une distance de onze (11) km.
Pour cela, une coordination est assurée entre le ministère de l’Industrie et des Mines et la wilaya de Jijel pour que la réception de ces grands projets coïncide avec l’entrée en fonction du complexe sidérurgique, vers la fin de l’année 2016, croit-on savoir auprès des autorités de la wilaya. Pour ce qui est de la pénétrante autoroutière Djendjen-El-Eulma, dans la wilaya de Sétif, son délai étant de trente-six (36) mois, elle sera livrée après le complexe sidérurgique. Les statuts portant création de la société mixte algéro-qatarie pour le projet sidérurgique de Bellara (Jijel) avaient été signés le 20 janvier 2014 à Jijel.
Une signature qui avait marqué la naissance officielle de cette société chargée de gérer le projet sidérurgique à réaliser en partenariat entre le groupe algérien Sider à hauteur de 51% et son homologue qatari Qatar-Steel (49%). Si le groupe exploite plusieurs complexes sidérurgiques, à travers le monde, il détient deux aciéries dans la zone industrielle de Messaid, à 40 km de Doha, d’une capacité totale de production de 2,3 millions de tonnes d’aciers par an.
Le site de Bellara s’étend sur une superficie totale de 523 hectares avec une surface aménageable de 469 hectares. Son emplacement est jugé très favorable par rapport à l’environnement infrastructurel existant: voie express, voie ferrée, port, aéroport, sources d’énergie et ressources hydrauliques

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