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FRONT INTERNATIONAL LATINO-AMÉRICAIN ET DES CARAIBES CONTRE LA « HONTEUSE TRAHISON » DU GOUVERNEMENT ESPAGNOL : À fond avec le Sahara occidental

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Depuis son revirement sur la question du Sahara occidental et son ralliement, en conséquence, aux thèses marocaines épousant la politique d’expansion dans les territoires occupés, le gouvernement espagnol s’est mis à dos le mouvement international de soutien au peuple sahraoui.

En effet, dans une déclaration cosignée par plusieurs centaines de personnalités et associations du monde politique, économique, culturel, scientifique etc. issus des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes, dénonce vigoureusement ce qu’ils qualifient de « honteuse trahison » du gouvernement espagnol qui, à travers son chef Pedro Sanchez a déclaré son soutien au plan d’autonomie marocain, que le président sahraoui Brahim Ghali, qualifie à juste titre de « complot d’autonomie ». Ainsi, stipule cette déclaration internationale, « Les peuples, les organisations sociales et le mouvement populaire d’Amérique latine et des Caraïbes expriment la plus grande et la plus large solidarité avec le Front Polisario, la République arabe sahraouie démocratique face à la honteuse trahison du gouvernement de l’Espagne et de son président Pedro Sánchez de la cause légitime du peuple sahraoui pour l’autodétermination et la pleine souveraineté sur son territoire ». Pour les signataires, le gouvernement espagnol et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), en soutenant la prétendue « autonomie marocaine » au Sahara occidental, « appuient en pratique l’annexion coloniale illégale du Maroc et valident ainsi l’occupation militaire actuelle du territoire qui appartient historiquement au peuple sahraoui. Cette décision est la manifestation d’une position déplorable qui viole le droit international et le principe d’autodétermination, et cautionne également les violations systématiques des droits de l’homme dans les territoires occupés perpétrées par les forces militaires et les agents de l’État marocain ».  « Dans le conflit armé actuel entre l’armée d’occupation marocaine et l’armée populaire sahraouie, déclenché suite à la rupture du cessez-le-feu par le Maroc en novembre 2020, la nouvelle position du gouvernement de Pedro Sánchez traduit en pratique un soutien à la monarchie alaouite dans sa guerre contre la République arabe sahraouie démocratique, ce qui fait de l’Espagne la complice du Maroc dans de la violation de l’intégrité territoriale du Sahara occidental », pouvait-on y lire dans le texte.
Ce front qui réitère son soutien sans faille au peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination poursuit : « Cela révèle le discours hypocrite et la politique de deux poids deux mesures de la diplomatie espagnole. Car, d’une part, l’Espagne en tant que membre de l’Union européenne et de l’OTAN, condamne l’incursion militaire de la Russie en Ukraine, qu’elle qualifie d’agression qui viole l’intégrité territoriale de ce pays et, d’autre part, elle soutient l’annexion et l’occupation illégale du Sahara occidental en appuyant la proposition d’autonomie du Maroc sur le territoire appartenant au peuple sahraoui ».
Selon les pétitionnaires, « La nouvelle position du gouvernement espagnol n’est pas basée sur une décision juridiquement fondée. Elle viole le droit international et la légalité qui ne reconnaissent aucune souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Ceci constitue donc une sérieuse et grave régression par rapport à sa position antérieure de soutien au processus de décolonisation et d’autodétermination, et acte le renoncement explicite de l’Espagne à sa responsabilité en tant qu’ancienne puissance coloniale dans le processus de décolonisation en cours du Sahara occidental, tel qu’établi dans la résolution historique 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies, qui consacre le droit à l’autodétermination des pays et des peuples soumis au colonialisme, ainsi que dans de nombreuses résolutions ultérieures des Nations unies et de l’Union africaine ». Et de rappeler dans cette tribune que « La lettre du président espagnol adressée au monarque marocain constitue une nouvelle capitulation face au chantage de cette monarchie et est l’équivalent de la position inacceptable de l’ancien président américain, Donald Trump, qui en décembre 2020, via son compte twitter, a reconnu unilatéralement, arbitrairement et sans aucun fondement, l’aspiration du Maroc à la souveraineté sur le territoire du Sahara occidental comme condition et monnaie d’échange en contrepartie de la « normalisation » des relations entre Israël et le Maroc ».

« Le Gouvernement espagnol à la solde de l’occident »
« Le gouvernement espagnol démontre une fois de plus qu’il est un acteur secondaire et subordonné aux grandes puissances occidentales. C’est un fait notable dans la mesure où, servant de wagon de queue accroché aux États-Unis et à la France pour obtenir des faveurs, il se subordonne honteusement à une monarchie qui sert aussi de porte-avions à la politique impériale au Maghreb et dans toute l’Afrique, jouant la désunion et la division du continent. Nous savons que la vision néocoloniale de l’État et du gouvernement espagnols est l’expression de sombres intérêts monarchiques médiévaux qui n’ont pas leur place au XXIe siècle, qui sont rejetés par tous les hommes et femmes libres de la planète, et en premier lieu par le peuple espagnol lui-même », charge-t-on dans le même document. Abordant la lutte actuelle du peuple sahraoui pour l’autodétermination, la déclaration latino-américaine et des caraïbes estime que « la décolonisation et l’indépendance, nous reconnaissons les mêmes principes émancipateurs qui ont inspiré nos libérateurs dans leur lutte pour affranchir nos peuples de cette même monarchie coloniale. Nous les connaissons parce que nous les avons appris au cours de ces siècles d’asservissement, de pillage de nos richesses et de génocide contre nos peuples qui se sont soulevés sous l’inspiration et la direction des libérateurs Simón Bolívar, José de San Martín, Micaela Bastidas, Manuelita Sáez, José Artigas, Antonio José de Sucre, Bernardo O’Higgins et tant d’autres ». Dans le même document, il est dit que « Notre propre histoire de luttes communes pour la décolonisation et l’indépendance nous a appris que toute vision progressiste de l’intégration et du dialogue doit être fondée sur la pleine autodétermination et la souveraineté des peuples », appelant par la même les peuples d’Espagne et du monde entier « à être solidaires avec la juste lutte du peuple sahraoui, sous la direction du Front Polisario, dans son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ».
Synthèse Farid Guellil

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