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Financement de Daech : Poutine lâche sa bombe

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Le président russe, Vladimir Poutine a dégoupillé une véritable bombe lors du Sommet du G2O, en affirmant : «Jai donné des exemples basés sur nos données du financement de Daech par des individus privés. Cet argent provient de 40 pays, parmi lesquels figurent des membres du G20». Le déclaration tonitruante du président russe à la presse a fait l’effet d’une bombe, et a sans doute fait trembler la salle de réunion où se tenait le Sommet du G20 en son volet turc. Il est notoire que les monarchies du Golfe, notamment l’Arabie saoudite et le Qatar, financent, non officiellemnt, Daech à travers des assoccaitions soi-disant caritatives et ce qu’ils appellent des Fondations privées de Princes de la famille royale qui agissent au grand jour. l’on se rappelle du dernier scandale à l’aéoroport de Beyrouth où un Prince saoudien a été interpellé avec, à bord de son avion, des quantités astronomiques de “Captgon” une drogue à base d’amphétamine et de dopants utilisés par les kamikazes et les terroristes islamistes qui se croient alors invulnérables, et vont à la mort à la fleur de l’âge. Le financement de Daech provient de l’argent frais, déversé par les «généraux donateurs» des pays du Golfe avec la bénédiction de leurs gouvernements et une rente pétrolière, une manne tombée du ciel, et le brut qui la génère passe notamment par la Turquie pour être écoulé sur les marchés européens. Vladimir Poutine a déclaré également: «J’ai montré à nos partenaires de nombreuses photos prises depuis l’espace et les aéronefs, sur lesquelles on voit clairement le volume que représente la vente illégale pétrolière effectuée par Daech.» Après s’être félicité de l’évolution de la position du président Obama, suite aux attentats de Paris, le président russe a ajouté, se référant à la Coalition, qu’il est vraiment «difficile de nous critiquer. Ils ont peur de nous donner des informations sur les territoires que nous ne devons pas frapper, craignant que cela devienne l’endroit exact de nos frappes futures et que nous allons les trahir. Il est évident que ce point de vue est basé sur leur propre conception de la morale humaine», a asséné le président russe. Il a cité le bilan des attentats de Daech, la catastrophe de l’Airbus A321 de la compagnie russe Kogalymavia, revendiqué par la branche de Daech dans le Sinaï, et confirmée hier lundi par Moscou, 220 morts, double attentat de Beyrouth, 41 morts et 200 blessés, attentats de Paris, 129 morts et 352 blessés. «Du 31 octobre dernier au 13 novembre 2015, les drames revendiqués par Daech ont fait 389 morts et 552 blessés et, demain, l’organisation terroriste va encore frapper je ne sais où», a-t-il dit. «Combien de morts faudrait-il encore pour que, d’une seule voix, les pays membres du Conseil de sécurité disent: “Maintenant ça suffit et exiger, hermine à l’épaule, des argentiers du terrorisme de mettre fin à leur forfaiture et d’indemniser les familles des victimes et les blessés. C’est la logique du sens des responsabilités, dont ils sont historiquement investis, qui le veut», a-t-il encore dit. Ainsi, les attentats meurtriers de Paris relancent enfin le débat sur l’approche la mieux adaptée à la lutte contre l’hydre terroriste. Ils montrent que l’Algérie, qui dispose d’une très longue expérience dans ce domaine et milite pour une approche globale sous l’égide de l’ONU tant la menace terroriste est planétaire, ne prêche pas dans le vide. Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, vient d’annoncer que notre pays va accueillir, au début de 2016, deux conférences internationales sur la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation. Avec, en toile de fond, le financement du terrorisme, soit à travers l’argent des prises d’otages, soit par le biais de financements directs ou indirects. L’Algérie qui a déjà agi en ce sens aux Nations unies pousse à la criminalisation du financement du terrorisme, des trafics et délinquance transnationaux qui sont aussi les sources de ce financement et d’appui logistique aux groupes terroristes. Le ministre a insisté sur la criminalisation des rançons qui mérite, selon lui, d’être soutenue et appuyée par la communauté internationale. Lutter contre le terrorisme, c’est aussi assécher ses sources de financement, et la rançon constitue l’une de ses sources. «Il va falloir prendre des mesures internationales pour sanctionner ceux qui payent les rançons, il s’agit aussi de la question du trafic de drogue et du crime organisé». Le ministre a mentionné des rapports de l’ONU qui relèvent que le trafic de drogue, à lui seul, rapporte plus d’un milliard de dollars aux groupes terroristes et aux narcotrafiquants dans la région du Sahel. Il a aussi indiqué que le terrorisme se finance également par des «sources occultes» que sont les paradis fiscaux et certaines sociétés caritatives et de bienfaisance. Pour faire face à ces financements occultes, l’Algérie appelle à la tenue d’une conférence internationale qui permettra la mise en place d’un protocole additionnel onusien qui «prendra en charge cette question, et faire en sorte que cela soit criminalisé». «Le terrorisme est devenu une menace globale contre la paix et la sécurité, et il nécessite une riposte globale», a-t-il souligné .
Mokhtar Bendib

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