Dans une lettre, datée du 6 juillet dernier adressée au Centre anti-cancer d’Oran d’El-hassi dans la wilaya d’Oran, l’entreprise «Varian Medical Systems Algérie (VMSA)», chargée de la maintenance des équipements de radiothérapie installés à travers les Centres anti-cancer (CAC) du pays, se dit ne plus être en mesure d’assurer ses prestations en raison du blocage de ses comptes bancaires.
En effet, cette dernière, qui est une filiale du groupe ETRHB, a vu ses comptes bancaires bloqués sur décision de justice, confirmée par la Cour suprême le 17 février dernier. « Aujourd’hui, nous avons le regret de vous informer que le compte bancaire de +Varian Medical Systems algérien+, a fait l’objet d’une saisie de la part de la Direction générale du domaine national auprès du ministère des Finances. Ceci fait suite à la décision rendue par la Cour suprême dans l’affaire concernant toutes les entités rattachées au groupe ETRHB le 17 février 2022 », a indiqué la lettre adressée au CAC d’Oran. Il faut préciser dans ce cadre, du temps de sa puissance, l’ancien président du FCE, Ali Haddad, avait réussi à bénéficier d’une situation de monopole qui lui avait permis de créer une entreprise avec un partenaire américain pour l’installation et la maintenance des équipements de radiothérapie à travers l’ensemble des CAC du pays. Et aujourd’hui, les malades se retrouvent prisonniers de cette situation qui risque de leur être fatale si une solution n’est pas trouvée dans l’immédiat. « Varian Medical Systems Algérie », affirme que cette décision de justice l’a privé de ses ressources financières et de ce fait ne peut plus exercer son activité de maintenance et de fourniture de pièces de rechange pour les équipements Varian de traitement du cancer, installés en Algérie. L’entreprise affirme ne plus être en mesure d’assurer ses prestations de maintenance et décline toute responsabilité qui pourrait découler de ce désengagement. « Dès lors que ces équipements ne sont plus couverts par les prestations de VMSA celle-ci ne saura en aucun cas, être tenue responsable des conséquences engendrées par une manipulation ou réglage hors des standards Varian », indique la correspondance de la direction de cette entreprise qui se dit prête à explorer, avec la direction du Centre, les solutions envisageables pour le bien être et la santé des malades. Des sources du CAC d’El-hassi ont affirmé que la direction a pris certaines dispositions pour ne pas mettre en péril la vie des patients soumis à un traitement de radiothérapie.
« Actuellement, la direction ne programme plus de nouveaux rendez-vous pour assurer les soins aux malades qui ont déjà bénéficié de séances. On n’est pas en mesure de prendre plus de malades car à la moindre panne des équipements, c’est la catastrophe. Le traitement selon le schéma de la boucle fermée nous impose de ne pas cesser le traitement des malades déjà soumis à des séances de radiothérapie. Le moindre arrêt serait les mettre en danger car les cellules cancéreuses pourraient se régénérer et provoquer une métastase. Il faut trouver une solution à cette situation qui met en péril la vie de 200 malades, issus des wilayas ouest et sud-ouest du pays, actuellement pris en charge par le centre », affirment nos sources. Et en attendant des solutions, la Issaba, même en étant désarticulée et ses figures de proue derrière les barreaux, continue de nuire au pays. Cet épisode n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Slimane B.