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Festival international de Timgad : souvenirs de passionnés de la manifestation

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Nombre d’intellectuels de la capitale des Aurès conservent de beaux souvenirs des débuts du Festival international de Timgad dont la 38ème édition s’est ouverte le 12 juillet courant au théâtre de plein air mitoyen au site archéologique. Ahmed Salhi, fils de Timgad, président de son Assemblée populaire communale (APC) pour trois (3) mandats et animateur du festival de Timgad durant les années 1980, se souvient des premiers balbutiements de théâtre scolaire depuis 1965 qui conduisirent en avril 1967 vers la tenue des premières journées culturelles de théâtre avec la participation de troupes amateurs de la région et d’autres professionnelles de France. Ce fut « le noyau » du premier festival de musique qui vit en 1968 la participation de troupes artistiques d’Espagne, de France et d’Italie, ajoute Salhi. Pour le président de la fondation auréssienne pour les sciences, les arts et la culture (Fasac) et directeur de sa publication Batna-Info, Amamra Saïd Mohamed El Hadi, Timgad a pris des différentes appellations de festival de musique internationale puis méditerranéenne avant de devenir festival des arts populaires pour, enfin, prendre sa forme actuelle qui doit son existence au secrétaire général de la wilaya de Batna d’alors Abdelaziz Madhoui, son équipe et à l’association des Amis du festival de Timgad présidée par le médecin Belkacem Hamdiken. L’association réunissait de nombreux intellectuels de la wilaya dont Himour El Hachemi, Mohmoud Benhocine, Salah Dahmane, Mohamed Houara et autres, se rappelle Amamra. Au début, l’objectif du festival était de dynamiser le développement des Aurès en boostant le tourisme, ajoute le président de la Fasac, association qui a joué un important rôle d’appui au festival depuis son retour après dix années d’éclipse. Le plus ancien des guides touristiques de l’antique cité de Timgad, Messaoud Maâdjoudj, âgé aujourd’hui de 73 ans, se rappelle également que les premiers spectacles du théâtre scolaire organisés au théâtre romain suscitaient une grande affluence des habitants de la région et une ambiance joviale très particulière.

L’aléa climatique à l’origine du changement du moment du festival
Les débuts du festival furent de très beaux moments même si parfois le climat en décida autrement du fait que la manifestation se tenait alors vers la fin du mois d’avril, se souvient le plasticien Hocine Houara qui note que c’est justement cet aléa climatique qui amena les organisateurs à opter pour l’été. Houara se souvient avec une certaine nostalgie de l’animation culturelle qui accompagnait les éditions du festival lorsqu’il était baptisé « Aswat oua alwane » (Sons et couleurs).
Le visiteur du site archéologique suivait alors des explications et conférences sur l’histoire bimillénaire de la cité de Timgad et ses précieux vestiges dont le théâtre et les ruines étaient joliment éclairés. Certaines autres se souviennent également que les premières éditions étaient, faute d’éclairage public, éclairées par les phares des rares voitures parquées à l’extérieur du site archéologique. Tous ces souvenirs et bien d’autres sont évoqués aujourd’hui lors des rencontres conviviales qui réunissent, le temps de la manifestation, les enfants de Timgad aux passionnés du festival qui fêtera en 2017 son cinquantenaire.

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