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Festival culturel local de la musique et de la chanson Kabyles à Béjaïa : Coup d’envoi de la 13e édition

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Le rideau s’est levé, ce dimanche à Béjaïa, sur la 13eme édition du festival local de la musique et de la chanson Kabyles, ouvert essentiellement par un hommage appuyé à feu Arezki Bouzid, moudjahid et artiste, disparu en 2020 après une carrière ambivalente, durant laquelle, il a chanté et pris les armes pour la libération du pays, avant de se consacrer entièrement à sa passion au lendemain de l’indépendance.

Ainsi, il en a multiplié les tubes et fait vibrer des générations de musiciens et de mélomanes des années durant, qui encore aujourd’hui, s’inspirent goulument de ses œuvres (textes et mélodies) à l’instar de « M’Laayoune Taous » (Les sourcils/les yeux de Taous), « L-Babour Irouh » (Le bateau a levé ses voiles) ou encore « Ndalat thina igzedhghene uliw » (ou se cache celle qui habite mon cœur) autant de morceaux d’anthologies, chantés et repris à profusion dans toutes les fêtes et repris en refrain dans toutes les chaumières. Pour en donner la mesure, Nawfel Faid, Ferhat Rayane et Yanis, les nouvelles étoiles locales de la chanson d’expression Kabyle, ont saisi l’opportunité de ce festival pour les rafraichir et les mettre au gout du jour et surtout rendre hommage à un ainé au talent fulgurant. Dans leurs prestations, les trois compères ne se sont pas contentés d’interpréter prosaïquement chacune des œuvres mais ont superbement innové, en livrant des versions aussi modernes que prenantes. Par bien des aspects, ils ont assuré le show en y mettant une franche ambiance rock’n’roll. « Ca démarre sur les chapeaux de roues », opinera, Radia Touati, enseignante et directrice du centre d’enseignement intensif à l’université de Béjaïa, visiblement transporté par le rythme psychédélique enjoint à ces tubes.
En tous cas, l’entrée en la matière, a enchanté l’auditoire, servi par des « performers », que ce soit les interprètes, qui ont eu droit à deux chansons chacun, ou à les musiciens, composant l’orchestre qui ont fait preuve d’une dextérité et d’une maitrise éblouissantes, poussant les autres artistes arrivant sur la scène à les imiter au grand bonheur du public, qui ainsi a pu revoir les lauréats et les récipiendaires de la 12eme édition, venus se reproduire avec leurs propres créations, et matérialisé durant l’année avec les concours de l’office national des droits d’auteur et le commissariat du festival.
Le festival qui a pour but de faire découvrir et promouvoir la relève de la chanson d’expression kabyle, offre une programmation colorée, alternant les « déjà parvenus » et les « nouveaux talents », associés dans des plateaux qui forcent la curiosité et l’intérêt et dores et déjà donne de l’eau à la bouche.

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