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Équipe nationale olympique : Rio ne nous vois-tu pas venir ?

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«Sénégal on y est, Rio on y sera !» C’est le cri du cœur de nos U23 pressés de relever le défi. Sénégal (CAN)- Rio (J.O). Du très motivant, sublime «deux en un» et la chance historique, à ne pas rater sous aucun prétexte, de se révéler à la planète sport. Aller encore plus loin que les sommets d’Afrique.

Par Azouaou Aghiles

S’en aller (mais il faudra d’abord passer ce problématique test égyptien en guise de plat d’entrée, ce qui ne sera pas une mince affaire, même si la seule évocation du nom de l’adversaire est, en soi, la plus grande des motivations) humer l’air si vivifiant du toit mondial en intégrant le cercle fermé des heureux élus au super show du sport universel sur des terres qui ont vu leurs aînés, en 2014, sortir le grand jeu et étaler au grand jour leur immense talent face aux Allemands, futurs champions du monde. Rio, si lointaine. Peut-être jamais aussi proche. Elle est là. Un ticket pour le paradis qui porte un nom. Sénégal comme terre d’accueil des huit candidats en lice pour les trois billets mis en jeu. Menant au Brésil. Pour les Verts, ils s’appellent l’Egypte, avec laquelle ils croiseront le fer dès cet après-midi, avec l’objectif clairement affiché, avant de s’attaquer successivement au mali puis au Nigeria, qui ne sont pas une mince affaire et font figure de véritables épouvantails, d’être au rendez-vous en mettant tous les atouts de leur côté avec une victoire en guise d’entame. Mercredi matin, et au sortir d’une bonne préparation qui aura duré plusieurs mois, nos U23 ont pris la direction du Sénégal avec la ferme intention d’inaugurer au mieux la grande aventure de la CAN 2015 de la catégorie devant les mener (si tout va bien et on ne voit pas pourquoi ne pas les croire lorsqu’ils nous en font la promesse car ils affichaient à l’occasion beaucoup d’optimisme même s’ils reconnaissent que ce ne sera pas, loin s’en faut, partie aisée, en raison de la qualité de la concurrence dans un groupe où ils faudra user d’arguments convaincants pour espérer en sortir indemnes) au prestigieux tournoi universel.
Avertis mais apparemment bien préparés, notamment sur le plan psychologique, la bande à Shurmann dont l’optimisme quant aux chances de ses joueurs à s’imposer en candidats sérieux au carré d’as, et accessoirement une place sur le podium et l’assurance de prendre place dans l’avion menant à Rio, a, contrairement à bien d’autres compétitions, montré toutes les qualités d’une sélection sur laquelle il faudra compter à l’arrivée de cette édition (plats proposés exigent, soit le must de l’Afrique à ce niveau d’âge, les favoris ne manquant vraiment pas, la lutte féroce) aussi relevée que prometteuse. Aussi prometteuse que ce groupe monté par le très avisé driver Suisse qui a, là, une occasion inespérée de nous montrer que le choix de la FAF aura été juste en menant ses poulains (c’est l’espoir de tout un peuple) aux trois plus hautes marches.
Une équipe qui se veut (elle l’a montré avant l’embarquement à l’aéroport d’Alger) solidaire et sur laquelle de gros espoirs sont fondés autant par le public national que par la structure en charge de la gestion du football algérien, la FAF, qui a mobilisé les grands moyens pour la mettre dans les meilleurs conditions de préparation possibles afin de réaliser l’objectif assigné et qui est (demeure depuis la dernière virée en date, en 1980, à Moscou) de réintégrer le gotha universel. Aujourd’hui, et devant une solide Egypte qui n’est plus à présenter et qui a débarqué à Mbour (c’est dire toute la difficulté de la mission devant un sacré adversaire, un dur morceau) avec les mêmes prétentions, entame donc la dernière ligne droite sur la route d’un vieux rêve dont la réalisation échoit à des Salhi, Derfalou et autres, décidés à frapper un grand coup dans le ciel sénégalais. Dans les cordes alors ? Ils nous l’ont promis. Comme ils l’ont fait lors d’une réunion avec le président de la FAF, la veille du grand départ, à Sidi Moussa, les joueurs assurant ou rassurant qu’ils se montreront à la hauteur de l’attente, le 1er responsable de la balle ronde nationale, usant d’un discours franc et direct, insistant particulièrement sur leur motivation à représenter dignement les couleurs. En langage simple, à eux de faire l’effort de réaliser le meilleur parcours possible, à charge pour Raouraoua de mettre la main à la poche en promettant, dit-on, une belle prime, une forte récompense sur la table pour atteindre l’objectif d’aller chercher, enfin, ce sésame menant aux J.O. Qui passe par un succès (au pire un nul) face à des Pharaons qui ne leur feront aucun cadeau. Se présenteront, à la limite (ce qui pourrait arranger les affaires de Shurmann qui assène que «la balle est dans le camp des joueurs maintenant) en favoris. Que, et même si le tournoi est relevé, «on a confiance en nos moyens.
L’équipe est prête et saura se battre et avancer dans le bon sens.» L’Egypte, on nous prie de le croire, est «loin d’être une montagne insurmontable.» Jouer et gagner ce match. Sans se poser de questions inutilement. Sans calculs. «En comptant sur sa propre valeur.» Pas encore venu donc le moment de parler tactique. Ou même des chances des uns et des autres. Se convaincre toutefois, crient en chœur les joueurs, que «nos chances sont bien réelles.» A l’arrivée de ce derby arabe atypique et toujours marqué d’une insoutenable pression pour les deux camps, on en saura un peu plus.
A. A.

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