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ENVOYÉ DE L’ONU POUR LA LIBYE : Le dossier du slovaque Yan Kubis sur la table

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Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, étudie la proposition du candidat, Yan Kubis, pour occuper le poste d’envoyé spécial onusien pour la Libye, vacant, sur fond des divergences entre les membres du Conseil de sécurité depuis la démission, mars dernier, de Ghassan Salamé.

Selon une source au Conseil de sécurité (CS), rapporte l’agence russe Novosti, le SG de l’ONU n’a pas encore soumis sa proposition aux membres du CS, pour sa validation ou pas.
Décembre dernier, après avoir approuvé la désignation du coordinateur spécial de l’ONU pour le Moyen Orient, Nikolaï Mladenov, au poste d’envoyé spécial onusien pour la Libye, celui-ci a refusé de l’occuper et mis fin à son travail au sein de l’organisation onusienne. Le SG de l’ONU se penche une nouvelle fois sur une autre candidature au poste en question. La même source rapporte que même si
« le Secrétaire général étudie la nomination de Yan Kubis au poste d’envoyé spécial à la Libye » , mais, ajout-t-elle « il ne l’a pas encore officiellement proposé au Conseil de sécurité pour approbation » rapporte Novosti. Si les membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus, depuis mars dernier, à s’entendre sur le profil du candidat devant succéder à Ghassan Salamé, sur fond de leurs divergences sur le traitement de la crise en raison de l’implication d’acteurs et de pays étrangers sur le terrain libyen, depuis l’intervention de l’Otan dans ce pays, de son côté l’Union africaine ( UA) n’ a pas cessé d’ insister sur la nomination d’une personnalité africaine. Si la proposition d’Antonio Guterres de designer Yan Kubis au poste d’envoyé de l’ONU pour la Libye, venait après sa soumission pour approbation au Conseil de sécurité, à être validée, Yan Kubis prendra ses fonctions, en plein processus de dialogue inter-libyen, qui peine à s’entendre sur les mécanismes de nomination des membres de l’exécutif, en prévision des élections en Libye en décembre prochain. Ayant une longue expérience au sein de l’Institution onusienne, pour ne citer qu’elle, le candidat devant succéder à Ghassan Salamé a été, à trois reprises, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU dans des pays ravagés par des conflits, suite aux interventions militaires étrangères. Il a dirigé, de 2011 à 2015, la mission d’assistance de l’ONU en Afghanistan, de 2015 à 2018 la mission d’assistance de l’ONU en Irak, et plus récemment nommé, en janvier 2019, Coordonnateur spécial de l’ONU pour le Liban, après avoir été également, de 1998 à 1999, à la tête de la mission d’observation de l’ONU au Tadjikistan. Aussi, il a eu à occuper les fonctions de secrétaire exécutif de la commission économique de l’ONU pour l’Europe, à Genève, Suisse. Le Slovaque Yan Kubis a eu aussi à effectuer un passage au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), d’abord au poste de Directeur du Centre de prévention des conflits, avant d’occuper les fonctions de Représentant personnel du président en exercice de l’OSCE pour l’Asie centrale, le poste de Secrétaire général de l’Organisation, durant la période allant de 1999 à 2005 et a été également le représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour l’Asie centrale. Yan Kubis a commencé sa carrière diplomatique dans les années soixante-dix au ministère des affaires étrangères, de 1976 à 1992, de l’ancienne Tchécoslovaquie, puis, après les bouleversements survenus suite à la chute de l’URSS, il a poursuivi sa carrière diplomatique au ministère des affaires étrangères de Slovaquie, avant qu’il soit, en 1993, Représentant permanent de la Slovaquie auprès de l’ONU et des autres organisations internationales à Genève. Celui dont le SG de l’ONU s’apprête à proposer la candidature pour occuper le poste d’envoyé de l’ONU pour la Libye a occupé, de 2006 à 2009, les fonctions de ministre des affaires étrangères de son pays, la Slovaquie, au cours de laquelle il a présidé le Comité des ministres du Conseil de l’Europe de 2007 à 2008. Diplômé en relations économiques internationales de l’Institut d’État des affaires internationales de Moscou (MGIMO), le probable futur envoyé de l’ONU pour la Libye, outre qu’il parle le slovaque et le tchèque, la maîtrise les langues anglaise et russe.
Karima Bennour

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