Le ministre des Finances, Aymen Ben Abderrahmane, a révélé hier, que son département se penche sur la réalisation d’une étude visant à créer des filiales et des succursales des banques algériennes à l’étranger, et ce en impliquant le privé désireux d’investir dans ce secteur.
« Nous sommes en train de réaliser une étude approfondie sur la création, prochainement, de succursales et filiales à l’étranger de nos banques nationales. Nous allons lancer cette opération en partenariat avec le privé », a-t-il annoncé hier aux journalistes en marge des travaux de la « Conférence nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle ».
Pour se lancer dans ce segment d’investissement, auparavant interdit aux opérateurs privés, le ministre des Finances a fait savoir que les portes sont « ouvertes pour tous ceux qui souhaitent investir dans ce domaine », ajoutant que toutes les modalités juridiques sont mises en place.
« Nous attendons du capital national de s’armer de courage et de franchir ce nouveau domaine. Il y a de multiples privilèges accordés à tout acteur désirant entrer dans cette activité. Cela permettra de contribuer au développement du pays et de s’éloigner du stéréotype qui circulait sur les banques privées au début des années 2000 », a-t-il déclaré, faisant référence à la banque Khalifa, première banque privée dans l’histoire de l’Algérie, qui a fait comme un véritable fiasco financier.
Lors de la deuxième journée hier de la Conférence nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle, les conclusions des différents ateliers animés autour de cette thématique ont porté sur un nombre de recommandations.
On notera l’appel à instaurer d’autres réformes fiscales et des incitations pour que les banques prennent des risques dans le financement des projets. Il s’agit également de réviser en profondeur la politique de change et le recours à d’autres formes de financement comme le marché obligataire.
Les participants des différents ateliers ont réclamé aussi de supprimer certaines autorisations non-nécessaires à l’acte d’investir et de réduire les garanties des banques sur l’octroi de crédits aux investisseurs.
Hamid Mecheri