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Emmanuel Macron : Un présidentiable attitré à Alger

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Depuis qu’il caracole en tête des sondages à la présidentielle juste derrière Marine le Pen, mais aussi devant François Fillion, lourdement handicapé par les révélations sur sa gestion de sa réserve parlementaire, Emmanuel Macron se pose en candidat, vainqueur potentiel d’une présidentielle en France à nulle autre pareille.

Celui qui est en mesure de créer une énorme surprise s’il réussit à passer le cap du second tour et fédérer ainsi autour de sa candidature tous les déçus de gauche mais aussi tous les français désireux de faire barrage à Marine le Pen, est passé par l’étape d’Alger, incontournable pour tout homme politique qui a des visées sur l’Elysée et qui veut ratisser large. Macron, en bon élève de Jacques Attali, connait le poids et l’importance de l’Algérie sur l’échiquier international mais aussi en France ou la communauté nationale pour peu qu’elle s’organise on ne peut mieux peut être déterminante dans toute élection majeure dans l’Hexagone. Après une sortie médiatique malheureuse sur la colonisation le candidat Macron à rectifié le tir et contrairement a certains parlementaires français, qui expriment des inquiétudes quant à l’avenir « incertain » de l’Algérie, Emmanuel Macron a relevé dans des déclarations de presse la nécessité de renforcer les relations entre les deux pays. D’autant que Macron qui fut ministre de l’Économie a contribué à la conclusion de plusieurs accords économiques avec son homologue algérien, Abdeslam Bouchouareb, qui se prévaut de son amitié. Macron dans ses déclarations de presse, a évoqué la visite de François Hollande, et affirmé qu’il ne pouvait rester ni «indifférent» aux efforts de convergence consentis par l’Algérie et la France «ni aux mots importants et sensibles qui ont été prononcés depuis plusieurs années, je pense aux discours de Sétif, de Guelma, à celui de Constantine et à celui d’Alger, notamment en 2012, à l’occasion de la visite d’Etat du président de la République François Hollande». Emmanuel Macron parle beaucoup des relations entre la France et l’Algérie qui «reposent sur une histoire complexe» et de sa franche volonté de les développer davantage. Il évoque le douloureux passé colonial duquel personne ne peut s’affranchir. Il estime que la force des liens entre l’Algérie et la France vient de leur histoire commune, mais il refuse de s’enfermer dans ce passé. «Je suis d’une génération qui n’a pas connu la Guerre d’Algérie, je veux apporter un regard neuf sur l’Algérie et un rapport nouveau avec l’Algérie.» Emmanuel Macron ne parle pas de la repentance. Il se contente d’assurer qu’il veillera à ce que la proposition de loi relative à la reconnaissance du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris aboutisse. Emmanuel Macron ne cache pas sa volonté de vouloir développer des relations humaines à la hauteur des relations inscrites dans l’histoire qui lient l’Algérie et la France sur la base d’échanges économiques, de projets culturels, scientifiques, écologiques et d’entreprenariat. Un pari d’autant plus jouable qu’il n’est pas marqué par le passé colonial de la France et qui ne se laisse pas entraîner dans les dérives à la Sarkozy, critiquant à tout va l’Algérie pour faire plaisir au Maroc et pour justifier les financements généreux liés a ce mercenariat du verbe. Au cours de sa visite Emanuel Macron à rencontré de hauts responsables et des membres du gouvernement, à leur tête Abdelmalek Sellal. Un agenda bien rempli qui va avec aussi une forte symbolique le dépôt d’une gerbe de fleurs au Mémorial des martyrs et la visite à la basilique Notre-Dame d’Afrique. Somme toute un agenda et une visite de présidentiable potentiel sûr de son ambition. Même si cette présidentielle française est pleine d’aléas et que Macron est déjà la cible de campagnes de calomnie, dont certains comme de coutume les attribuant à Moscou.
Mokhtar Bendib

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