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Emmanuel Macron à Alger avant la fin de l’année : La réunion du Comité interministériel de haut niveau algéro-français au menu

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Après sa visite effectuée, décembre dernier à Alger, le président français Emmanuel Macron compte se rendre, selon des médias français, avant la fin de l’année en cours en Algérie. La visite de travail et d’amitié qu’il a effectuée le 6 décembre dernier en Algérie, est intervenue la veille de la tenue à Paris, de la quatrième réunion du Comité interministériel de haut niveau (CIHN), algéro-français, à laquelle a pris part le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Dans son message au chef de l’État français, Macron, à l’occasion du 14 juillet, fête nationale de son pays, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika lui a écrit que « je tiens en cette heureuse occasion, à vous dire ma satisfaction pour le développement continu de nos relations d’ensemble» et à vous réitérer poursuit-t-il «mon engagement de poursuivre avec vous l’œuvre commune entamée depuis de longues années» pour la réalisation souligne le président Bouteflika, «d’un partenariat bilatéral d’exception à la mesure des attentes et des ambitions de nos deux pays amis.» Il a relevé dans sa lettre que les relations bilatérales entre les deux pays «ouvrent la voie à l’approfondissement d’une coopération appelée à prendre valeur d’exemplarité dans la région et dans les relations euro-méditerranéennes.» Même si dans les différentes étapes marquant les rencontres bilatérales de haut niveau, entre les responsables des deux pays, il est à relever que le secteur économique continue de marquer la cadence des relations entre Alger et Paris. La France qui a enregistré, des pertes considérables de marchés à travers le monde, ces dernières années, avec l’émergence notamment de nouvelles puissances économiques, principalement les pays membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ces derniers mois, comme ses partenaires au sein de l’Union européenne (UE), sont les premiers sur la liste subissant les conséquences de la politique protectionniste du locataire de la Maison Blanche outre que ses sanctions contre l’Iran, après son retrait de l’Accord sur le nucléaire iranien.
Et c’est non seulement dans ce contexte que la France œuvre à sauvegarder ou à maintenir sa position sur le marché international, mais également sur fond de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, aux impacts non moindres sur l’économie française. Devancée par la Chine, lequel pays occupe ces dernières années la première place dans la liste des fournisseurs de l’Algérie outre une coopération économique bilatérale soutenue, entre Alger et Pékin, la France œuvre notamment depuis l’arrivée de Macron à la tête de la présidence de ce pays, à reconquérir la place de premier partenaire de notre pays. La part de la Chine dans les échanges globaux de l’Algérie a grimpé, enregistrant, près de 18% en 2016, tandis que celle qui revient à la France a enregistré un recul de 10,15% à la fin de la même année, une tendance, faut-il le noter, qui perdure depuis au moins 2012. Ceci étant, l’Algérie qui ne cesse d’œuvrer à un partenariat gagnant-gagnant avec ses partenaires étrangers, inscrit le transfert de technologie en tête de liste des objectifs qu’elle se fixe, dans se coopération avec ses partenaires, dont la France.
Ce qui n’est pas chose aisée à décrocher, d’autant plus que le transfert de technologie et de sa maitrise, conduit inéluctablement à être sur la voie de la non dépendance, avec tout ce que cela suppose. Alors que son prédécesseur, l’ex-président français, François Hollande s’était selon les milieux d’affaires français, «peu investi» pour reconquérir la place en question qu’occupe Pékin sur le marché algérien, se contentant selon la même source « de tenter des ajustements sur la balance des paiements» reliant les deux pays ainsi que sur le terrain de l’investissement et du lobbying économique, son successeur Macron œuvre, selon eux, «à la reconquérir.» Évoquant les échéances futures «importantes» entre Alger et Paris, dans le message précité du chef de l’État, à son homologue français, le président Abdelaziz Bouteflika cite «tout particulièrement la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau» écrit-t-il. À ce propos, la réunion du CIHN se tient habituellement avant chaque fin d’année et sera précédée par la visite, annoncée par les médias français, du président Emmanuel Macron en Algérie.
Karima Bennour

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