L’Entité sioniste a essuyé un véritable échec dans son plan visant à s’infiltrer dans les rouages de l’organisation de l’Union africaine. L’expulsion de ses diplomates menés par la directrice adjointe pour l’Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, Sharon Bar-Lee, de la salle où se tenait, hier, le 36e Sommet des chefs d’état de l’UA à Addis-Abeba, est un acte hautement symbolique qui atteste du rejet africain de la présence sioniste dans les instances qui représentent le continent. Le pays qui dirige une machine de guerre dans les territoires occupés en agressant et en tuant jusqu’aux enfants palestiniens ne savait, peut-être pas, qu’il allait être humilié de cette sorte, dont les « ambassadeurs » qui ont tenté frauduleusement de s’introduire dans la majestueuse salle « Nelson Mandela » abritant le sommet africain, ont été chassés et éconduits à l’extérieur du siège de l’UA. Cet acte cinglant pour l’état sioniste a fait, comme incident, le tour des médias à travers le monde. « Israël est chassé du Sommet de l’UA ! », résume les rapports médiatiques qui laissent présager un échec total du plan sioniste consistant à chercher une hégémonie dans le continent. Mais, qu’Israël réussisse un tantinet une percée au Maroc, ce n’est pas la même chose pour le continent. Irritée au plus haut point pas l’expulsion de ses « diplomates », Tel-Aviv s’est précipitée, dans un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, pour accuser l’Algérie et l’Afrique du Sud, d’avoir exercé des pressions à l’effet de faire avorter la présence israélienne au Sommet de l’UA. L’Algérie, qui a fait front depuis l’été 2021 contre l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’Union africain, a mené un véritable travail diplomatique à l’effet de faire tomber une décision prise à l’époque et de façon unilatérale par Moussa Faki, et ce contre les principes fondateurs de l’UA qui repose sur l’anticolonialisme et la défense des causes d’indépendance et d’autodétermination. Notre pays, qui a fait de la question palestinienne une ligne rouge à ne pas franchir et un principe inaliénable de sa politique étrangère, tout comme, d’ailleurs, toutes les questions de décolonisation, n’a pas tardé à réagir pour dénoncer cette entreprise funeste. « Pas question de faire entrer le loup dans la bergerie africaine ! ».
Farid Guellil
