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Education : Nouria Benghebrit veut une période de grâce

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La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a sollicité solennellement, hier à Alger, une période de répit de cinq ans sans perturbations et grèves.

«Les perturbations que vit l’école algérienne ont des conséquences négatives sur le moral des élèves et l’institution éducative a besoin d’une période de grâce pour les cinq années à venir, afin d’arriver à asseoir en Algérie une école de qualité», a en effet expliqué la ministre qui s’exprimait lors d’un point de presse consacré au programme de la Conférence nationale de l’éducation prévue les 25 et 26 du mois de juillet en cours. Il y a des moyens autres de contestation socio-professionnelle que les mots d’ordre de grève pour poser ses revendications, a enchaîné Nouria Benghebrit en direction de l’opinion publique et des syndicats du secteur. Sur le même registre, la ministre n’a pas manqué d’expliquer que la pratique pédagogique exigeait la stabilité. La ministre a aussi et longuement revendiqué «un temps de pause». «Nous avons besoin d’une pause de cinq ans pour stabiliser le secteur», a-t-elle expressément dit. De même, elle n’a pas manqué de réitérer son appel à l’adresse du partenaire social, l’invitant à adhérer à la charte d’équité et de stabilité que son département propose avec insistance. En fait, et en raison des préalables posées par les différents syndicats du secteur, la ministre s’est évertuée à défendre le bien-fondé de sa démarche en annonçant que cette charte sera reformulée autrement. L’adoption de cette charte vise à neutraliser les paramètres d’instabilité dans lequel évolue le monde de l’éducation depuis quelques années, et qui se sont poursuivis lors de l’année scolaire écoulée. La ministre a ouvertement appelé les syndicats à conclure un «deal» consistant sur une plus grande mobilisation afin d’améliorer la classe sur les plan pédagogique, de gestion et de gouvernance. Sur sa lancée, elle a annoncé qu’elle tiendra une rencontre avec les syndicats les 24, 25 et 26 août les conviant aux mots d’ordre de motivation, engagement, mobilisation et responsabilité. Interpellée sur la mise en œuvre des réformes engagées en 2003 à la suite des travaux de la commission Benzaghou, la ministre s’est défendue d’avoir fait volte-face. Il ne s’agit nullement de la réforme de ces réformes, a-t-elle affirmé. Une réforme avait besoin d’une évaluation permanente et continue, a-t-elle nuancé se portant en faux contre les appréciations de l’opinion publique et des syndicats selon lesquelles la mise en œuvre de ces réformes ont débouché sur un échec. Selon la ministre, la Conférence nationale sur l’éducation est une conférence sans équivoque, et il y a des méthodologies d’approche scientifique à adopter avant de dresser un bilan sur ce qui a été réalisé dans le secteur de l’éducation depuis 2003 à ce jour. «Ce qui a été relayé par l’opinion publique sur un soi-disant échec des réformes ne repose pas sur des études faites sur un échantillon représentatif. Il faut d’abord faire un diagnostic sur ce qui s’est fait et les premières observations font ressortir que les moyennes obtenues dans un certain nombre de matières lors des récents examens, étaient faibles, a-t-elle toutefois reconnu, affirmant sa volonté et celle de son département de réfléchir sur les modalités et la pratique d’enseignement afin d’améliorer la pratique pédagogique. «La loi d’orientation sur l’éducation de 2008 est la référence. Appréciez-nous sur la base de la mise en œuvre de cette loi. L’environnement international n’est pas le même de 2003 à 2015. Toute la société exige actuellement de la vigilance et les réformes ont besoin d’un approfondissement. Durant les deux journées de la Conférence nationale sur l’éducation, la réflexion portera entre autres sur la problématique de l’orientation scolaire», a insisté Benghebrit, martelant sa ferme volonté à «partir en guerre contre l’échec». Elle est allée également plaidante à «redoubler de vigilance et «resserrer les rangs pour une école de qualité». L’État n’a pas lésiné sur les moyens et nous avons établi une feuille de route qui court jusqu’à 2030, a-t-elle soutenu. Après la conférence susmentionnée, la ministre a annoncé une série de conférences régionales, respectivement du 28 juillet au 1er août à Laghouat réunissant dix wilayas du Sud et une seconde à partir du 2 août regroupant dix autres wilayas.
Mohamed Djamel

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